Aide financière pour un projet novateur chez J.M. Bastille
Le député-ministre Jean D’Amour a fait l’annonce, ce mardi 28 juin, de l’attribution d’une aide financière de 334 303 $ à J. M. Bastille Transport inc. pour appuyer un projet novateur de démonstration en efficacité énergétique. L’entreprise a développé un système de gestion de la marche au ralenti des véhicules lourds.
Ce projet est financé par le Fonds vert, dans le cadre du programme Technoclimat découlant du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques. « On ne pouvait pas passer à côté de ce projet dont la technologie vient de chez nous. C’est extraordinaire et on est ici en droite ligne avec la politique énergétique du gouvernement », a souligné le ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent.
L’aide financière accordée par le gouvernement permettra à J. M. Bastille Transport inc. de valider la technologie qu’elle a développée pour contrôler la marche au ralenti des véhicules lourds grâce à un système électrique. Celle-ci a été conçue par les frères Gaétan Gamache et Alain Gamache au cours des dernières années pour prendre en charge différents équipements auxiliaires tels que le chauffe-cabine, le climatiseur et le chauffe-moteur. Ils ont d’abord été appuyés par leur employeur, Jean-Pierre Bastille, qui a cru en eux.
« Le système, c’est un ordinateur qui vient interagir directement avec les éléments déjà en place dans le camion. La nuit, en hiver par exemple, les camionneurs n’auront pas besoin de laisser rouler leur camion pour avoir du confort, parce que le système vient gérer le système de chauffage et climatisation (…) Ça vient donc réduire les gaz à effet de serre (GES), mais aussi minimiser les impacts comme sur le camion comme l’usure », a expliqué Pierre-Luc Bastille, directeur général de J.M. Bastille Acier. Les batteries auraient une autonomie de 8 à 12 heures.
Le projet de démonstration devrait permettre de réduire de 12 % le taux de marche au ralenti des camions lourds. Les réductions cumulatives des émissions de gaz à effet de serre de chacun des camions faisant l’objet du projet de démonstration sont quant à elles évaluées à 18,1 tonnes d’équivalent CO2 par année.
Actuellement, la technologie est brevetée dans cinq pays, soit le Canada, les États-Unis, le Mexique, le Brésil et l’Australie. L’objectif est de viser des pays où il peut y avoir de grands écarts de température et de longues distances de route.
Pierre-Luc Bastille ne cache pas que l’entreprise a des visées pour la technologie, puisqu’une étude de marché a déjà été réalisée et elle sera bientôt suivie par une étude de commercialisation. Pour le moment, on s’acharne à son développement et à son homologation.
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