Linda Chouinard s’implique contre l’utilisation des enfants dans les conflits armés
Linda Chouinard, originaire de Pohénégamook, et ancienne membre des Forces canadiennes a participé à une formation tout le mois de juillet à l’Université Dalhousie de Halifax visant à contrer l’utilisation des enfants dans les conflits armés.
Ce programme nommé VTECS était offert pour une première année à 15 anciens combattants ou anciens membres des Forces armées canadiennes qui sont blessés ou malades, par l’entremise de l’organisme «Wounded Warriors Canada». Linda Chouinard a été libérée des Forces canadiennes après 22 ans de service en tant qu’adjointe médicale puis à la sélection du personnel.
Mise sur pied par le général Roméo Dallaire, qui a assisté au génocide du Rwanda, la formation avant tout comme objectif de sensibiliser et d’informer les soldats sur le terrain à propos de l’utilisation des enfants dans les conflits armés.
«Beaucoup de gens sur le terrain doivent prendre des décisions rapides et ils ne sont pas toujours préparés. Ces enfants n’ont pas le choix, après qu’ils soient enrôlés, ils sont faciles à utiliser par les armées. Certains militaires sont de la difficulté à leur retour parce qu’ils pensent à leurs propres enfants. Ce n’est pas une situation facile à vivre», raconte-t-elle. Linda Chouinard est la seule femme au Québec ayant été choisie pour prendre part à cette formation. Elle offre ses services de traduction afin d’assurer un meilleur accès aux informations pour toutes les personnes désirant suivre la formation.
LES ENFANTS SOLDATS
«On souhaite empêcher que les jeunes joignent les formations radicalisées. Ce sont des mouvements qui ont des effets néfastes, on essaie de sensibiliser les individus qui peuvent par la suite devenir des intervenants sur le terrain», explique Mme Chouinard.
Les enfants soldats sont des jeunes âgés de moins de 18 ans, selon la loi. Ils agissent parfois comme des espions sur le bord des camps militaires, travaillent dans les camps, servent les repas, sont chargés du transport des armes ou encore servent de boucliers humains. En Palestine, certains sont enrôlés et deviennent des kamikazes.
«On va rencontrer des groupes choisis dans les armées qui vont se charger de la formation des soldats. Ces derniers seront en mesure de déclarer l’utilisation des enfants dans les conflits aux mouvements internationaux qui y sont opposés et aux organismes non gouvernementaux», précise-t-elle.
Le programme permet aussi de créer un point de collaboration commun entre l’ONU et l’OTAN afin de mettre les droits des enfants à l’avant-plan et d’agir de manière préventive et informative auprès de la communauté internationale et des organismes.
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