Sécurité faillible au CHRGP ?
Le suspect qui aurait agressé une infirmière le 18 décembre en avant-midi au Centre hospitalier régional du Grand-Portage faisait partie d’une unité de garde fermée. Selon nos renseignements, il serait toujours confiné à une unité d’isolement à Rivière-du-Loup, au désarroi des employés.
Rappelons que des collègues ont retrouvé l’infirmière blessée et inconsciente au sol dans une chambre du milieu sécuritaire après l’agression. Elle a par la suite été transférée dans un centre hospitalier de Québec, mais sa vie ne serait pas en danger. L'employée aurait repris conscience et une investigation médicale est en cours. Son état de santé est stable.
PROBLÉMATIQUE
Manon Larochelle, présidente du Syndicat des professionnelles en soins de Québec souligne qu’il y a eu un problème lors du déploiement des mesures d’urgence à l’hôpital. «Lors d’un code blanc (patient violent), tous ceux qui le peuvent doivent se déplacer. Ç’a un impact quand il y a moins de personnel. Certains membres ont aussi affirmé qu’ils n’avaient pas été mis au courant du code blanc. Il faut revoir les protocoles de sécurité à Rivière-du-Loup. Ça prend des exemples déplorables comme celui-là pour que la direction se positionne, malheureusement.» Le SPSQ a mis en place un programme d’aide pour les employés touchés par l’évènement.
L’agression a ébranlé le personnel de l’établissement. Toutefois, selon les informations transmises par le CISSS du Bas-Saint-Laurent, du soutien est offert à la famille, à l’employée et à son équipe de travail. Mme Larochelle déplore les coupes en santé mentale et les abandons de services à l’externe. «On retrouve de la clientèle sévèrement atteinte en milieu hospitalier. Des évènements comme celui d’en fin de semaine ne sont pas censés de se produire. Le patient est encore au CHRGP. Je serais inquiète d’y travailler», déplore-t-elle. Cette dernière estime que les coupes dans le personnel ont un impact sur la clientèle. Elle n’est pas en mesure de confirmer non plus si le personnel présent était suffisant. D'autres remettent en doute la sécurité des lieux physiques de l'établissement par rapport aux patients qu'ils prennent en charge.
SÉCURITÉ
De son côté, Frédéric Gagnon, directeur des programmes en santé mentale et en dépendance au CISSS du Bas-Saint-Laurent affirme qu’aucune compression budgétaire n’a touché l’unité de psychiatrie au Bas-Saint-Laurent. «Dans les milieux sécuritaires, dès qu’un client présente un signe d’agressivité, le personnel se déplace toujours à deux. On retire les objets qui peuvent être menaçants de la disposition des patients, il y a également des fouilles qui sont faites».
Selon lui, les employés à Rivière-du-Loup travaillant dans les milieux sécuritaires sont formés pour assurer eux-mêmes leur propre sécurité. Ils reçoivent des formations en ce sens. «Lors du déclenchement d’un code blanc, les gens formés pour intervenir laissent la tâche qu’ils ont pour se diriger vers le problème. Nous avons l’obligation de porter assistance à une personne en détresse», souligne-t-il.
La Sûreté du Québec confirme qu’une enquête policière est en cours, et se fait avare de détails. Selon nos renseignements, les policiers n’ont pas encore rencontré l’individu. L'évènement est également sous enquête à la CNESST. L'intervention de cette dernière n'est pas encore complétée. Elle pourrait apporter des correctifs visant la formation des employés et des mises à jour écrites des procédures de situation d'urgence. Le rapport complet sur cet incident sera rédigé au cours des semaines à venir.
1 commentaires
Du monde full formation avec permis.. pk pas une agence privée reconnue par le Bureau de sécurité privée?
Ils font quoi quand y'a deux codes en même temps?
J'envoie de bonnes pensées à l'infirmière .. je souhaite une ce ne soit pas trop grave