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Des patients à l’urgence auront l’opportunité de rencontrer un médecin de famille

durée 19 janvier 2017 | 13h03
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    D’ici 2018, dans l’ensemble de la région, les patients qui se présenteront à l’urgence de leur centre hospitalier pour une consultation à propos d’un problème de santé mineur pourront avoir l’opportunité de rencontrer un médecin de famille. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent expérimente actuellement un projet-pilote au Témiscouata.  

    Cette façon de procéder est déjà en place dans différents hôpitaux au Québec, notamment à l’Hôpital Sacré-Coeur de Montréal. Selon le Dr Éric Lavoie, de la direction régionale de la médecine générale du CISSS, le Centre hospitalier régional du Grand-Portage (CHRGP) utilise d’ailleurs lui aussi un système semblable, avec succès, depuis 8 ans.

    «Concrètement, le patient se présente à l’urgence, rencontre l’infirmière au tri, puis si l’on détecte une problématique mineure (priorité 5), comme un rhume ou une infection urinaire par exemple, une rencontre avec un médecin de famille lui sera proposée», explique-t-il. «L’infirmière aura accès à des plages horaires bien précises que les médecins de famille auront gardées pour ces cas-là.»

    Cette opportunité sera cependant offerte uniquement aux patients qui ont déjà un médecin de famille. C’est le cas d’environ 86 % des citoyens au Bas-Saint-Laurent. «Les rendez-vous seront proposés dans la journée même ou entre 24 et 48 heures par la suite. Le patient aura toujours le choix de refuser et de rester à l’urgence.»

    Même si les urgences du Bas-Saint-Laurent font meilleure figure que d’autres au Québec sur la question du temps d’attente, le Dr Éric Lavoie rappelle qu’une consultation pour un problème mineur peut prendre beaucoup de temps. En ce sens, le déploiement de ce nouveau système «est une très bonne nouvelle» et un nouveau pas vers le désengorgement des urgences. 

    CRAINTES SYNDICALES 

    Les différents syndicats du milieu hospitalier ne sont toutefois pas prêts à à applaudir. Sur différentes plateformes, les représentants de la FIQ, de la CSN Bas-Saint-Laurent et de la FSSS du Bas-Saint-Laurent ont tous émis des bémols. On craint notamment que le CISSS du Bas-Saint-Laurent agisse ainsi pour démontrer que les heures d’ouverture des urgences pourraient être diminuées. 

    En entrevue avec Info Dimanche, M. Lavoie a tenu à préciser les chiffres dont il est question. «Au Bas-Saint-Laurent, chaque année, c’est environ 75 000 patients qui ont une cote de priorité 5, donc une problématique mineure. Seulement 2 ou 3 % des patients, par MRC, auront l’opportunité de voir un médecin de famille. C’est donc 4 ou 5 patients par jour, alors que l’urgence peut en voir 100», a-t-il illustré. 

    Le projet en est donc à ses premiers pas, mais le CISSS du Bas-Saint-Laurent est confiant qu’il puisse être implanté dans l’ensemble des urgences de région d’ici 2018. 

     

    commentairesCommentaires

    1

    • D
      Denis
      temps Il y a 7 ans
      C'est spécial. Quand j'ai un problème de santé et que j'appelle la clinique de mon médecin de famille, on me dit qu'on ne peut pas me voir bientôt et de me présenter à l'urgence...
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