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Transfert d’entreprises : ces opportunités méconnues

durée 1 février 2017 | 06h46
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Le transfert d’entreprises est un processus souvent utilisé par les dirigeants ambitieux qui souhaitent développer leur entreprise grâce à de nouvelles acquisitions. L’un cède, un autre reprend, tout le monde est gagnant.

    Pourtant, cette façon de procéder peut aussi être une très belle porte d’entrée pour les personnes intéressées à faire un saut dans l’entrepreneuriat. Une opportunité parfois oubliée, souvent méconnue.

    Au Québec, tout comme au KRTB, ils seraient très nombreux, ces entrepreneurs, à vouloir céder leur entreprise. Pour une retraite bien méritée ou pour tout autre motif personnel. En fait, selon le Centre de transfert d’entreprise du Québec (CTEQ), environ 35 000 entreprises seront en vente en province au cours des 10 prochaines années. Un chiffre énorme que le nombre de «repreneurs» n’est pas (encore) en mesure de combler.

    «Au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie, comme dans d’autres régions plus éloignées des grands centres, il est évident que le nombre de cédants est beaucoup plus élevés que les repreneurs. C’est pourquoi il est important d’en parler et d’informer la relève et les dirigeants aux opportunités disponibles», souligne le PDG, Vincent Lecorne.

    Le manque de relève entrepreneuriale en province est marquant. Cette situation peut être expliquée par certaines réalités, explique M. Lecorne. D’un côté, les entrepreneurs n’ont pas la culture du transfert, ce n’est pas dans les habitudes. De l’autre, la reprise d’une entreprise n’est pas non plus assez vendue comme une belle opportunité.

    «La culture ‘repreneuriale’, comme je l’appelle, est encore à ses débuts au Québec. Il faut développer cela (…) Par exemple, il n’y a pas de honte à se souhaiter une retraite à 60 ans avec les fonds qu’on a pris des décennies à amasser. Beaucoup de dirigeants reportent le transfert, ne s’affichent pas en raison de certaines craintes. Il faut changer ça.»

    Fondé en 2015, le CTEQ a pour mission de traiter l’enjeu de la relève des dirigeants, de la valorisation et du transfert d’entreprise. Pour faciliter ces échanges entre les cédants et les repreneurs, le Centre un créé un index. Il compte actuellement 265 cédants inscrits pour 3014 repreneurs potentiels. Des statistiques qui illustrent la crainte des dirigeants à emboiter le pas.

    En région, cette réalité a souvent été vécue par le président de la Chambre de commerce de la MRC de Rivière-du-Loup, Hugo Dubé. «Lorsque j’ai développé mon entreprise, j’ai fait des acquisitions en allant directement rencontrer les dirigeants. Aucune information n’était relayée sur leur désir de céder. C’est souvent comme cela. J’invite les entrepreneurs à être proactifs.»

    OPTION COOPÉRATIVE

    Une autre option pour les dirigeants qui souhaitent céder leur entreprise est de la transformer, lorsque c’est possible, en coopérative. Une tournée entreprise par le CTEQ et son président pour en parler était d’ailleurs en arrêt à Saint-Mathieu-de-Rioux, le mardi 31 janvier.

    «Nous faisons la promotion d’un programme de soutien à la reprise collective, c’est-à-dire que des subventions importantes seront disponibles pour les accompagner dans le processus.»

    Selon Vincent Lecorne, il y a une tradition coopérative au Québec, mais pas encore énormément dans le domaine des affaires. «Il y a plusieurs formes de coopératives. Ce modèle peut permettre de sauvegarder des emplois, et de faire rester l'entreprise dans la communauté d'affaires.»

    Au Bas-Saint-Laurent, on dénombre 300 entreprises collectives qui génèrent environ 700 M$ annuellement et créent plus de 3000 emplois à temps plein.

     

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