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Un manque d'effectifs médicaux fréquent au KRTB

durée 2 février 2017 | 11h34
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Le manque de chirurgiens et d'anesthésistes au Bas-Saint-Laurent touche également les établissements de santé de Témiscouata et Kamouraska. Au Kamouraska, les heures de garde en anesthésiologie et en chirurgie ont été à découvert à 15 %, alors qu’au Témiscouata, le service a été déstabilisé à 6% au cours de la dernière année.

    Une «découverture médicale» survient lorsque le service ne peut être assuré par le personnel en place et que l’établissement doit référer les patients d’urgence à d’autres faisant partie de son corridor de services. Du 3 au 10 février, l’établissement de santé du Kamouraska sera par ailleurs en découverture médicale en anesthésiologie.

    Ainsi, ces patients sont référés vers le Centre hospitalier régional du Grand-Portage de Rivière-du-Loup, ou encore vers Québec. Plus de médecins spécialistes y sont disponibles en cas d’urgence, par exemple pour des cas d’accident de la route ou de césarienne.

    Le Dr Jean Christophe Carvalho, directeur des services professionnels du CISSS du Bas-Saint-Laurent, confirme que des médecins dépanneurs sont appelés dans la majorité des «découvertures médicales» anticipées, et acceptent à 95% d’assumer ces responsabilités, moyennant des compensations financières et logistiques. Il arrive toutefois que le CISSS n’est pas en mesure d’en assurer la relève.

    «C’est certain que nous sommes plus à risque en anesthésiologie et en chirurgie dans les établissements de Kamouraska et de Témiscouata», explique-t-il. Il arrive qu’aucun médecin n’accepte de faire du dépannage ou se désiste à la dernière minute. Le CISSS du Bas-Saint-Laurent est en recherche active de deux anesthésistes pour former une équipe solide au Kamouraska.

    «Il y a une pénurie de main d’œuvre dans certaines spécialités, et c’est vrai pour l’ensemble du Québec. L’effet est plus prononcé dans les régions éloignées. En anesthésie, 77% des postes sont occupés au Bas-Saint-Laurent, et il y a encore des départs à la retraite de prévus. Il faut trouver des incitatifs pour les attirer en région. Nous sommes confrontés aux mêmes lois du marché de l’emploi», confirme M. Carvalho.

    Ces ruptures de services n’ont cependant aucun effet sur la clientèle en rendez-vous. Les heures de garde concernent principalement les patients accueillis en urgence dans tous les établissements de santé du CISSS du Bas-Saint-Laurent.

    De novembre 2015 à décembre 2016, les pourcentages de «découverture médicale» en anesthésiologie étaient de 3%, et en chirurgie générale de 2% dans tout le Bas-Saint-Laurent.

    Le CISSS du Bas-Saint-Laurent avise la population qu’elle pourra maintenant retrouver tous les avis de «découvertures médicales» des blocs opératoires au Bas-Saint-Laurent sur le site Web du CISSS au www.cisssbsl.gouv.qc.ca.

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