Les organismes communautaires du Bas-Saint-Laurent appuient les occupations de Québec et Montréal
Dans le cadre de la campagne «Engagez-vous pour le communautaire», plusieurs organismes d'action communautaire autonome du Québec se sont donné rendez-vous aujourd’hui pour une action nationale d'éclat consistant à occuper simultanément deux édifices gouvernementaux, un à Québec et un à Montréal, sous le thème «Leitão : nos vies, c'est pas un jeu !».
Les organismes communautaires ont l’impression d'être tous perdants avec les politiques «d’austérité» du gouvernement libéral. «En coupant dans les services publics et les programmes sociaux, le ministre des Finances joue avec la vie des gens qui se retournent vers les organismes communautaires pour obtenir de l'aide», soutient la Table régionale des organismes communautaires du Bas-Saint-Laurent.
Ces organismes s'estiment sous-financés et ne peuvent pas toujours répondre à l’augmentation des besoins de la population. selon la TROC BSL, les 4 000 organismes communautaires autonomes ont besoin de 475 M$ supplémentaires pour réaliser pleinement leur mission, ce qui constitue moins de 1 % du budget des dépenses de programmes du gouvernement. Depuis la fin janvier, les organismes communautaires ont envoyé des cartes postales au ministre des Finances Carlos Leitão pour lui faire part de leurs doléances et des trésors du communautaire.
Les organismes communautaires autonomes du Bas-Saint-Laurent sont solidaires aux occupations en simultané à Québec et Montréal pour exiger que le gouvernement réinvestisse dans les services publics et les programmes sociaux, qu’il soutienne adéquatement l’action communautaire autonome par l’augmentation de son financement et le respect de l’autonomie des 4 000 groupes communautaires.
Ces occupations s’inscrivent dans le cadre d’une action pré-budgétaire. En effet, les organismes en ont assez des choix budgétaires du gouvernement. «Il existe des solutions fiscales et des mesures de contrôle des dépenses qui permettraient de renflouer les coffres de l’État de 10 milliards $ par année, tout en redistribuant la richesse. Les hausses régressives de taxes, les coupes dans les programmes sociaux et l’imposition de tarifs ne sont pas les seules options existantes. Ce n’est qu’une question de choix et le Québec aurait les moyens de faire autrement», souligne Émilie Saint-Pierre co-porte-parole régionale.
Au Bas-Saint-Laurent, le manque à gagner est de plus de 20 M$ pour environ 170 organismes communautaires autonomes.
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