Sauvés des flammes par les pompiers de Saint-Éloi
Jean-Eudes Michaud et Renelle Dupuis de Saint-Éloi auraient pu tout perdre dans l’incendie de leur résidence, survenu deux jours après Noël. Le travail acharné des pompiers de Saint-Éloi, Saint-Jean-de-Dieu, Saint-Paul-de-la-Croix et Trois-Pistoles leur a permis d’avoir la vie sauve.
Un premier incendie avait pris naissance vers 2 h du matin le 27 décembre, dans la cheminée de la résidence située sur le 4e rang Ouest, à Saint-Éloi. Jean-Eudes Michaud avait réussi à l’éteindre à l’aide d’un petit boyau d’arrosage. Par chance, trois détecteurs de fumée étaient en fonction dans la résidence, et ils ont fait leur travail. Vers 4 h 30, l’incendie a repris de plus belle, et cette fois, il était incontrôlable, situé dans un mur. Les flammes ont rapidement pris le chemin de l’entretoit.
«J’ai arrosé le plafond, et l’eau est redescendue bouillante. Renelle m’a dit que les pompiers arrivaient alors je suis resté à l’étage», raconte Jean-Eudes Michaud. Il ne se souvient plus de rien, sauf de la froidure de la neige, lorsqu’il a repris conscience à l’extérieur en attendant les ambulanciers. Dès qu’elle a vu les pompiers arriver, Renelle Dupuis les a avertis que Jean-Eudes Michaud se trouvait toujours à l’étage, au cœur de l’incendie. Subitement, les pompiers qui pensaient tout d’abord intervenir pour un feu de cheminée se sont retrouvés à un incendie avec une victime à sauver.
«J’ai monté les escaliers à la course et je l’ai entrevu sur le lit, en haut. J’ai pris son pouls, parce que j’étais certain qu’il était mort. C’était plein de fumée au premier étage. Je l’ai transporté jusqu’en bas des escaliers et deux autres pompiers sont venus le chercher pour le sortir à l’extérieur. J’avais amené un petit boyau d’arrosage, et il a fondu en bas des escaliers, c’était très chaud. Il était vraiment moins une. Quinze secondes de plus et c’était terminé», raconte Normand Morin, chef de la caserne incendie de Saint-Éloi.
Il s’est déroulé 17 minutes entre le premier appel aux services d’urgence, et l’arrivée des pompiers sur place, alors que huit kilomètres séparent la résidence du village, un délai d’intervention qui impressionne M. Michaud.
Ce dernier a passé sept semaines à l’hôpital. Il avait inhalé énormément de fumée et a dû être intubé à Trois-Pistoles avant d’être transporté à Rivière-du-Loup. «C’était un mal pour un bien. Les médecins ont découvert que j’avais des problèmes au cœur. Je suis sorti de l’hôpital il y a quelques jours, il m’ont fait quatre pontages», explique-t-il.
Les pompiers de Saint-Éloi ont été en mesure de limiter la majeure partie des dégâts causés par les flammes au grenier et au premier étage de la résidence. Ils ont installé des bâches au rez-de-chaussée pour réduire les dommages causés par l’eau. «J’estime qu’ils ont sauvé de 50 à 60% de ce qu’on avait au rez-de-chaussée. On aurait pu tout perdre», réalise M. Michaud. Les sapeurs ont assuré une présence constante auprès de lui et sa conjointe en attendant les ambulanciers.
Renelle Dupuis et Jean-Eudes Michaud demeurent positifs malgré l’épreuve qu’ils ont vécue. Ils avaient toujours entretenu une deuxième maison à Saint-Paul-de-la-Croix, qui était à vendre. Lui et sa conjointe n’ont toutefois pas encore pu retourner à leur maison de Saint-Éloi, la charge émotive étant encore trop importante. Malgré des pertes financières, Jean-Eudes Michaud a pu retrouver la santé, et remercier les pompiers qui lui ont sauvé la vie.
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