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Agression au CHRGP : des méthodes de travail peu sécuritaires

durée 20 février 2017 | 09h55
  • Andréanne Lebel
    Par Andréanne Lebel

    journaliste

    Dans le dossier de l’agression survenue le 18 décembre au Centre hospitalier régional du Grand-Portage, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) a conclu que l’organisation du travail et les méthodes de travail utilisées pour donner des soins à des clients présentant un risque élevé d’agression n’étaient pas sécuritaires, dans son rapport daté du 26 janvier.

    L'inspectrice Maryse Bouchard de la CNESST a émis une série de recommandations au CHRGP à la suite d’une agression commise par un client à l’endroit d’une infirmière le 18 décembre dans le département de psychiatrie de l’établissement lors du service du repas. Avant cet évènement où une travailleuse a subi une fracture et un traumatisme crânien, il n’y avait aucune directive claire quant aux mesures de sécurité à appliquer que ce soit une intervention à deux, la vaisselle à utiliser lors du service des repas, ou encore concernant le contrôle des objets pouvant servir d’armes. Le client qui a commis les voies de fait était pourtant connu pour avoir des antécédents de violence envers le personnel et les usagers. Il était classé à un niveau de surveillance strict.

    RISQUES

    Huit évènements de comportement violent envers les travailleurs ont été déclarés à l’employeur au cours de la dernière année. Les altercations qui n’entrainent pas d’arrêt de travail ne sont pas toutes déclarées, selon le personnel. «J’en conclus qu’un danger d’agression est présent au département de psychiatrie. Étant donné que ce danger découle d’un comportement humain, il est difficilement prévisible, et ce, malgré l’évaluation que peuvent en faire les professionnels de la santé», souligne Maryse Bouchard, inspectrice pour la CNESST au Bas-Saint-Laurent.

    Elle a également émis une dérogation pour que l'employeur s'assure que tout le personnel appelé à intervenir pour un code blanc (patient agressif) ait reçu une formation sur les techniques d'intervention physiques sécuritaires.

    MESURES PRISES PAR LE CISSS

    Depuis cette agression, diverses méthodes de travail visant à prévenir les agressions ont été mises en place au CHRGP. On note que l’intervention à deux personnes est dorénavant obligatoire, et un ajout de personnel a été nécessaire pour couvrir l’heure du souper. Une note de service a également été émise pour rappeler les mesures de sécurité de base. Les travailleurs ont été rencontrés par les gestionnaires, des consultations supplémentaires au programme d’aide aux employés ont été offertes.

    Une méthode de travail sécuritaire pour le service du repas a été élaborée et présentée lors de la rencontre en janvier avec la CNESST. Elle évite aux travailleurs d'être exposés aux clients potentiellement agressifs et leur permet de maintenir un contact visuel avec eux. 

    Le présumé agresseur du CHRGP a été déclaré non criminellement responsable de ses actes lors de l’agression du 18 décembre en raison de troubles mentaux. L'homme de 59 ans faisait face à des accusations de voies de fait, voies de fait graves et menace de mort, à l'endroit deux membres du personnel et d'un patient du CHRGP entre le 16 et le 18 décembre. La décision prise le 23 janvier au palais de justice de Rivière-du-Loup s'applique sur tous les chefs d'accusation.

     

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