Pour une augmentation du crédit d’impôt pour solidarité
Le chef de l’opposition officielle, Jean-François Lisée, ainsi que le député de Rimouski, Harold LeBel, demandent que soient entendus les membres du Regroupement contre l’appauvrissement Rimouski-Neigette (RAC) par la Commission de l’économie et du travail.
Le RAC est l’initiateur de la pétition «Bonification du crédit d’impôt pour solidarité pour pallier la hausse des prix des aliments», signée par près de 2000 personnes de la région et déposée le 15 mars dernier à l’Assemblée nationale par le député de Rimouski.
«En décembre dernier, nous avons appris que le prix du panier d’épicerie augmentera d’au moins 3 % en 2017, ce qui correspond à près de 420 $ de plus par année, par famille. On anticipe donc un taux d’inflation alimentaire supérieur au taux d’inflation général. Le crédit d’impôt pour solidarité est un montant versé aux familles à faible ou à moyen revenu afin d’atténuer l’effet régressif de la hausse des prix des produits de consommation. Il serait donc tout à fait juste et responsable d’augmenter son remboursement, afin de maintenir un niveau de vie minimal», a déclaré Jean-François Lisée. Le regroupement souhaite une bonification du crédit d'impôt de 200$.
De son côté, Michel Dubé, membre du RAC et du groupe Action populaire Rimouski-Neigette, se demande comment le gouvernement pourrait refuser de bonifier le crédit d’impôt. «Ce qu’on demande, par cette pétition, ce n’est pas la lune! On parle d’une augmentation d’au moins 20 $ par ménage, par mois, du crédit d’impôt pour solidarité. Par cette mesure, le gouvernement apporterait un soutien supplémentaire à près de 2,9 millions de ménages québécois prestataires du crédit pour solidarité. Nous souhaitons donc être entendus par la Commission et donner une voix à ces ménages», a-t-il réclamé.
Chantal Lapointe, directrice de l’Association coopérative d’économie familiale (ACEF), abonde dans le même sens, et se dit inquiète des hausses successives du prix du panier d’épicerie et des tarifs d’Hydro‑Québec prévues en 2017. «La moitié des personnes qui nous consultent ne le font déjà plus pour apprendre à gérer un budget, mais pour combler leurs besoins de base avec un revenu insuffisant. Et là, je parle de personnes occupant un emploi!», a‑t‑elle déploré.