Manifestation : l’APTS est de retour dans les rues contre Optilab
L’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé et des services sociaux (APTS) croit que le ministre Gaétan Barrette se «dirige directement dans un mur» s’il maintient la date du 1er avril pour lancer son projet Optilab. Afin de se faire entendre, des membres ont manifesté dans les rues de Rivière-du-Loup, Rimouski et cinq autres municipalités, ce midi.
Devant le Centre hospitalier régional du Grand-Portage (CHRGP), ils étaient une douzaine, des techniciens en laboratoire notamment, à brandir drapeaux et affiches. Sur celles-ci, le message était clair : «Le 1er avril, Barrette va frapper un mur».
«M. Barrette fonce dans un mur pendant que les technologistes médicales continuent de sonner l’alarme. À deux semaines du coup d’envoi d’Optilab, nous n’avons reçu aucune garantie que la sécurité́ des échantillons sera assurée, malgré́ leur transport sur des centaines de kilomètres dans plusieurs cas (...) Sans compter que les systèmes informatiques sont incompatibles entre eux et que les établissements serveurs n’ont pas la capacité́ physique de recevoir les milliers de nouveaux échantillons qui déferleront à la suite de l’implantation d’OPTILAB», a déclaré le responsable régional de l’APTS, Sylvain Lirette, via communiqué.
Pour l’APTS, cette question du transport sécuritaire est tout particulièrement inquiétante, puisque les échantillons devront, dans certains cas, voyager plusieurs centaines de kilomètres. Selon des informations de l’Alliance, le ministère de la Santé et des Services sociaux a confié à une équipe de chercheurs universitaires en 2013 le mandat de «planifier les routes et les exigences de transport requises pour résoudre les problèmes reliés au transport des échantillons de biologie médicale dans la province de Québec». L’APTS demande au ministre Barrette de rendre ce rapport public avant le 1er avril.
GAÉTAN BARRETTE
Flanqué du député-ministre Jean D’Amour, il avait notamment expliqué que la réorganisation du réseau d'analyse des échantillons serait déployée en asymétrie et qu’elle permettrait une économie d’échelle d’environ 75 M$.
À la question de l’altération des prélèvements et d’échantillons lors de leur transport, M. Barrette avait rappelé que les prélèvements qui ne nécessitaient pas une réponse immédiate ont toujours voyagé entre les établissements de santé.
L’APTS réclame toujours un moratoire pour le projet d’OPTILAB. L’Alliance se dit appuyée par «20 000 signataires d’une pétition, de nombreux médecins spécialistes et de plus d’une centaine de municipalités et de MRC».
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