Fraude
Faux billets de banque : appel à la vigilance
Le lieutenant Dominic Thériault, sergent Carl Lebel, sergente Geneviève Denis de la SQ, Jean-Pierre Ayotte de la Banque du Canada, Joëlle Picard du Marché du Témis, Martine Lemieux, directrice générale de la CCT, Sébastien Morin du Mikes de Témiscouata-sur-le-Lac et Gaétan Ouellet du CFE Témiscouata lors d’un déjeuner-conférence au Témiscouata.
À la suite d’une tentative de fraude par billets contrefaits survenue à Rimouski il y a trois mois, la Sûreté du Québec s’est jointe à la Banque du Canada pour offrir des conférences et rencontrer les commerçants du KRTB. Ils souhaitent ainsi accroitre la vigilance et inciter la population à vérifier leurs billets de banque.
Jean-Pierre Ayotte, du bureau régional du Québec pour la Banque du Canada le précise, aucune loi n’oblige un commerçant ou un client à accepter un billet s'il se doute qu’il s’agit d’une contrefaçon. Il peut en demander un autre, ou encore le faire authentifier par les policiers de la SQ.
Le modus operandi est simple, les fraudeurs partent avec leurs faux vers un centre commercial, où ils peuvent faire plusieurs transactions avec de grosses ou de petites coupures. «Une fois, un commerçant a réalisé après la transaction qu’il avait des billets contrefaits en sa possession. Il a rapidement alerté les policiers, et leur a fourni une description du suspect. Ils l'ont retrouvé et arrêté plus loin dans une autre boutique du centre d’achats», raconte M. Ayotte. Ce dernier rappelle qu’en agissant rapidement, le commerçant a ainsi pu protéger les autres, et leur éviter d’être fraudés.
Malheureusement, il est impossible d’obtenir un remboursement d’un billet qui s’avère être faux, comparativement à une fraude par carte de crédit, où les victimes peuvent récupérer leur argent. C’est pourquoi la SQ et la Banque du Canada optent plutôt pour la prévention.
ÉLÉMENTS DE SÉCURITÉ
Souvent, deux éléments sur six suffisent pour déterminer s’il s’agit d’un faux billet. Le portrait à reflet métallique qui se trouve sur la bande transparente des billets en polymère doit correspondre au grand portrait, et changer de couleur. Les chiffres de la bande transparente doivent aussi correspondre à la valeur du billet. On remarque aussi l’encre en relief sur les chiffres, et sur les inscriptions «Banque du Canada».
L’an passé, la Banque du Canada a recensé 17 400 faux billets en circulation, dont 4 493 se trouvaient au Québec, principalement des coupures de 20$ et de 100$. L’an dernier, 94 % des faux billets étaient en papier, et les autres étaient en polymère (nouveaux billets). «Ils sont plus sécuritaires, plus difficiles à contrefaire. Rien n’est infaillible et les faussaires s’améliorent», constate Jean-Pierre Ayotte.
L’affichage d’une inscription indiquant que les grosses coupures ne sont pas acceptées dans certains commerces peut donner un faux sentiment de sécurité, puisque tous les billets peuvent être contrefaits. Elle peut aussi encourager certains faussaires à cibler ce commerce.
En 2016, 9 billets par million étaient contrefaits. En 2004, la contrefaçon de billets de banque a atteint un sommet historique de 470 par million.
Pour plus d'information : www.banqueducanada.ca/billets
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