Une rencontre avec le ministre Jean D’Amour le 20 avril dernier n’aura pas suffi à apaiser le mécontentement des membres du conseil municipal et des citoyens de Pohénégamook qui attendent toujours un montant de 2 millions de dollars de la part du gouvernement du Québec afin de payer les dégâts causés par les inondations de 2015.

«Les inondations des derniers jours au Québec nous rappellent le film d’honneur dans lequel nous avons nous-mêmes joué il y a deux ans et pour lequel nous attendons toujours d’être compensés par le gouvernement. Les populations touchées ces derniers jours ont tout notre soutien et nous rappelons au gouvernement que de promettre aux gens de les aider est une chose, mais que l’important est de le faire», a commenté Louise Labonté, mairesse.

Rappelons que le 21 juillet 2015, des pluies torrentielles de l’ordre de 100 mm sont tombées en moins de 24 heures, dont 50 mm entre midi et 13 h, causant des ruptures de routes et des inondations entrainant l’évacuation de 75 résidences, dont certaines ont été démolies.

Les travaux de réfection se chiffrent actuellement à 3 436 800 $. Presque deux ans après l’évènement, la Ville indique qu’un maigre 30 % de la réclamation a été remboursé par la Sécurité civile en tant qu’aide de dernier recours. «Le poids financier des réparations que la Ville doit supporter en conséquence des inondations de 2015 atteint un plafond historique, à la limite des capacités de payer de nos citoyens, et repose sur leurs seules épaules. C’est inadmissible! À eux seuls, les intérêts courus sur les emprunts d’urgence contractés par la Ville en attendant l’aide gouvernementale atteignent aujourd’hui plus de 25 000 $. Si le gouvernement ne nous vient pas en aide, cette facture va être partagée par tous nos citoyens, c’est important qu’ils se sentent concerné», » a indiqué Mme Labonté.

La Ville de Pohénégamook demande non seulement au ministre responsable de la région de tenir ses engagements concernant les inondations de 2015 et au gouvernement de solder les comptes en souffrance, mais aussi de garantir les fonds nécessaires qui permettront de résoudre le problème récurrent des inondations et de soutenir la communauté dans son développement économique. «Pour nos projets de développement économique, nous avons reçu que des réponses négatives», a déclaré Louise Labonté. Elle a notamment donné en exemple le parc industriel et un projet touristique qu’elle n’a pas voulu identifier. «Nous sommes toujours en recherche de financement pour ce projet», a-t-elle précisé.