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Inquiétudes envers la fermeture nocturne du laboratoire du CLSC de Pohénégamook

durée 18 mai 2017 | 11h43
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Des élus et des citoyens de Pohénégamook ont fait la route jusqu’à Trois-Pistoles, ce mercredi 17 mai, afin d’assister à l’assemblée générale du CISSS du Bas-Saint-Laurent. Ils tenaient à faire part de leurs inquiétudes quant à la possible fermeture du service de laboratoire de l’hôpital, entre 20 h et 8 h.

    C’est en début de semaine que les employés du CLSC ont entendu parler du projet. Si le CISSS va de l’avant avec celui-ci à la mi-juin comme c'est prévu, l’unique infirmière qui travaille à l’hôpital la nuit devra assumer de nouvelles tâches, soit la réalisation de différents tests en laboratoire effectués à l’aide de plus petites machines. Ceux-ci étaient jusqu'ici la responsabilité d'une collègue. 

    «C’est vrai qu’il n’y a pas toujours de nouveaux patients la nuit, mais l'infirmière doit tout de même prendre soin de ceux qui y sont déjà. À cela s’ajoutent maintenant des tests qui, dans une situation stressante, deviendront un fardeau. Pour nous, c’est mettre les patients, et le CLSC, en danger», a déclaré la porte-parole du comité de santé du Transcontinental, Louise Lemieux, qui était notamment accompagnée d’employés et de la mairesse, Louise Labonté.

    La direction du CISSS du Bas-Saint-Laurent a pourtant une opinion bien différente. En réponse aux critiques véhiculées mercredi, la présidence et directrice générale, Isabelle Malo, a expliqué que cette infirmière n’avait, en moyenne, que deux consultations par nuit à faire, selon les chiffres qu'elle possédait.

    «On nous a répondu que cette façon de faire marchait bien à Trois-Pistoles, mais selon nos informations, ils sont deux infirmières dans les Basques (…) On est déjà très petit à Pohénégamook et là, on nous coupe encore. On ne peut plus être plus petit, après ça on ferme», regrette Mme Lemieux.

    Pour cette ancienne technicienne en laboratoire, la situation est d’autant plus incompréhensible, alors que le CISSS du Bas-Saint-Laurent a adopté un budget de près de 650 millions de dollars pour 2017-2018, soit une hausse de 27 M$ par rapport à l’année précédente.   

    «Couper le laboratoire la nuit, c’est peut-être une économie de 30 000 $? Je comprends que cela peut sembler important quand il n’y a pas peu de besoins. Mais la quarantaine d’appels importants qui ont été faits au laboratoire dans la dernière année ont contribué à sauver des vies.» Elle rappelle que les machines utilisées prochainement par l'infirmière ne peuvent pas faire tous les tests. 

    «MAIN DANS L’ENGRENAGE»

    Pour le comité de santé du Transcontinental, la fermeture de nuit du laboratoire n’est qu’une première étape vers des coupures plus importantes dans les services de proximité, et ce, même si l’urgence au CLSC de Pohénégamook n’est pas en danger, selon Isabelle Malo. «Par expérience, quand on perd des services, ce n’est qu’un début (…) La main est dans l’engrenage et on craint d’y perdre le bras. C’est inquiétant pour nous.»

    Le comité de santé du Transcontinental espère une rencontre avec le député-ministre Jean D’Amour sur le sujet.

     

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