Intoxication au plomb non diagnostiquée: Sylvain Arbour est dédommagé
Intoxiqué au plomb pendant environ sept mois sans le savoir, un expert en sinistre et pompier louperivois, Sylvain Arbour, a mis en demeure la docteure Sylvie Harvey du Centre intégré de santé et de services sociaux du Bas-Saint-Laurent le 29 mars 2016 pour une somme de 75 000$ en dommages et intérêts. Le dossier s’est réglé à l’amiable entre les deux parties le mois dernier. Les termes de cette entente sont confidentiels.
Selon le demandeur, Dre Harvey n’a pas été en mesure de poser un diagnostic, malgré les fragments de plomb visibles dans ses radiographies. M. Arbour n’avait aucun problème de santé connu avant les évènements. Les troubles du demandeur ont débuté en mai 2013, après avoir consommé du gibier. Il s’est mis à souffrir de maux de tête et de symptômes de gastro. Ils se sont accentués, accompagnés de douleurs aux articulations, de fatigue, de difficulté de concentration et de pertes de mémoire. Il a perdu près de 25 livres au cours de cette période.
Sylvain Arbour a passé un premier examen, une tomodensitométrie (TACO) en aout 2013, puis une endoscopie et une radiologie de l’abdomen en novembre 2013. Aucun diagnostic n’a été porté par la docteure. En décembre, il a été informé qu’il souffrait d’une intoxication au plomb.
Un autre médecin a confirmé à M. Arbour que les artéfacts métalliques, qui se trouvaient dans son estomac étaient visibles sur les radiographies prises par la Dre Sylvie Harvey dès le début des examens en aout. La défenderesse aurait dû être en mesure de poser un diagnostic, estime le demandeur.
Tel que décrit dans la demande introductive d’instance, «le défaut de la défenderesse de diagnostiquer les problèmes de santé du demandeur alors que ceux-ci étaient évidents le 8 août 2013 a occasionné pour le demandeur un stress, des dommages et intérêts importants en plus de faire en sorte que son état de santé s’est détérioré».
La condition de santé de Sylvain Arbour s’est améliorée de manière graduelle après une chirurgie pour retirer les fragments de plomb de son organisme. Ce n’est cependant que vers la moitié de l’année 2015 que le demandeur a pu retrouver un rythme de vie normal. Il estime qu'il souffre toujours de certaines limitations, telles que de la fatigue, des maux de tête et des douleurs aux articulations, entre autres.
Ni Sylvain Arbour, ni le CISSS du Bas-Saint-Laurent n’ont pu commenter le dossier, étant tenus au silence par une entente hors cour.
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