Shadow, le chien-détecteur du SSIRDL
L’incendie criminel qui a ravagé les locaux de la St-Vincent de Paul hier matin a été l’occasion pour le Service de sécurité incendie de Rivière-du-Loup de mettre à l’épreuve le nez de son effectif le plus particulier, le chien-détecteur Shadow.
C’était une première, tant pour le SSIRDL que pour le labrador de deux ans et demi. Guidé par son maitre, le pompier Sylvain Arbour, Shadow a parcouru le site de l'incendie, intérieur et extérieur. La recherche s’est déroulée en deux temps. Il faut d’abord faire comprendre à l’animal qu’il est en mode travail et ensuite le guider dans sa tâche.
Pour Sylvain Arbour, la présence de Shadow dans le périmètre d’incendie est un succès. «Shadow aura trois ans en novembre. C’est sa première participation à une véritable enquête. Il a trouvé une seule trace d’accélérant aujourd’hui (mercredi), celle que moi j’ai placée à cet effet. Ça confirme les informations qui circulent comme quoi le suspect n’a pas utilisé d’accélérant.»
Ne devient pas chien de détection un banal représentant de la race canine. Shadow est un exceptionnel, tant du point de vue comportemental, que du point de vue du tempérament ou que des aptitudes physiques. Déjà, à deux mois, il rapportait.
«Ç’aurait été trop facile d’en faire un chien de chasse. Ça me prenait un autre défi», raconte le pompier. Il a donc joint l’utile à l’agréable. «Le Service a été facilitateur, j’avais accès au site d’entrainement, à l’équipement, à la caserne. Shadow a super bien répondu», ajoute M. Arbour.
Le chien avait aussi pu profiter d'une pratique dans un véritable environnement, la Brasserie La Fontaine. L'idée était alors de mettre à l'épreuve Shadow alors que tous ses sens seraient sollicités. «Il y avait une forte odeur de brulé, il y avait les camions, les appareils respiratoires, le chien était jeune et il s'est super bien comporté», ajoute le maitre.
Pour le directeur du SSIRDL, Éric Bérubé, la présence du chien ne comporte que des avantages. «Shadow appartient à Sylvain, les seuls frais que nous avons eu à défrayer à son sujet c’est son dossard. Pouvoir compter sur sa présence ajoute une nouvelle dimension à notre service. Il n’y a que du bon sans véritable désavantage.»
À voir Shadow arborer son «uniforme de travail», un dossard aux couleurs du service incendie, la truffe au sol à la recherche d'une infime quantité d'accélérant, on ne peut que se féliciter de sa présence au sein de la caserne 14.
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