L’Association québécoise des intervenants en cannabis médical en tournée au Québec
En réponse à de nombreuses demandes d’information de patients, d’aidants, d’intervenants et de citoyens dans la foulée de la récente consultation du gouvernement du Québec, des membres de l’Association québécoise des intervenants en cannabis médical (AQICM) sillonneront le Québec au cours des prochaines semaines, dans le cadre d’une importante tournée d’information.
L’AQICM se donne ainsi pour mission de répondre à un maximum de questions en ce qui concerne le cannabis médical, dont il est trop peu question dans le processus actuel de légalisation. Fidèle à sa mission, l’AQICM fera valoir le point de vue des gens de terrain qui oeuvrent auprès des patients que le cannabis médical aide au quotidien, comme elle l’a fait récemment dans le cadre du mémoire qu’elle a déposé au gouvernement du Québec.
Médical vs. récréatif
Lorsqu’il est question de la légalisation du cannabis dans la sphère publique, dont dans les médias, le volet récréatif de la consommation frappe l’imaginaire et est souvent l’aspect dont on parle le plus. Pourtant, les premiers bénéficiaires de la légalisation seront assurément les milliers de patients québécois qui, chaque jour, pourront avoir plus facilement accès à leurs produits médicaux et non-médicaux à base de cannabis. C’est de ces gens-là et à ces gens-là que l’AQICM veut parler en priorité.
Privé vs. monopole d’État
Pour l’AQICM, le débat qui semble intéresser la sphère politique, soit de savoir si le privé aura un rôle à jouer suite à la légalisation ou si ce nouveau secteur sera centralisé au sein d’un monopole d’État, est très peu pragmatique. Au-delà des étiquettes qu’on tente de distribuer, il existe déjà des initiatives privées, spécialisées et qui mettent les patients avant les profits dans le domaine du cannabis médical. De la même manière, l’État encadre déjà, sans se créer un monopole, des produits qui doivent l’être comme les médicaments (si on parle de santé) ou la bière (si on parle de consommation récréative). L’AQICM croit que la meilleure solution pour les patients est que les intervenants privés qui les accompagnent puissent continuer de le faire et même étendre leur action dans un contexte de légalisation et que l’État se dédie à ses missions de prévention et de balisage, qui seront nécessaires.
Encadrement vs. vente libre
Les membres de l’AQICM sont très au fait des risques que représente la mixité du cannabis avec l’alcool ou encore les médicaments, que ce soit sur les tablettes, dans la promotion ou encore au niveau des réseaux de distribution. De la même manière, les intervenants comprennent les dangers de la vente libre de cannabis dans des lieux publics, qu’il s’agisse d’épiceries, de dépanneurs ou de succursales de la SAQ. Le cannabis est un produit sensible et il devrait être vendu dans des établissements spécialisés, dédiés et jamais via de la publicité.
Pour consulter le MÉMOIRE que l’AQICM a déposé au gouvernement du Québec: www.aqicm.com
L’Association québécoise des intervenants en cannabis médical a été créée dans la foulée de l’annonce par le gouvernement canadien de la légalisation du cannabis. Elle vise à regrouper les organisations et les gens œuvrant dans le milieu du cannabis médical au Québec et milite pour que celui-ci soit inclus dans la palette de traitements disponibles pour les patients atteints de divers maux et maladies pouvant être soulagés par la consommation de cannabis et ses produits dérivés. Les membres de l’AQICM soutiennent ces patients au quotidien, parfois depuis plus de 10 ans.
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