Des plaques d’égout retirées: La Ville appelle à la prudence
Rivière-du-Loup est aux prises avec des gestes de malfaisance. Périodiquement, entre une fois par semaine ou par deux semaines, de 5 à 7 plaques d’égouts pluviaux sont retirées de leur siège et même jetées au fond de l’égout. Une situation qui préoccupe les autorités.
«Ça semble être une activité en recrudescence. Il y a eu trois évènements majeurs depuis le mois de septembre et ils sont tous situés dans le même secteur. On parle du boulevard de l’Hôtel-de-Ville, de la rue Desjardins et de la rue Lafontaine», raconte Marc-Antoine Faucher, chef de division aux travaux publics du Service technique et du développement durable de la ville.
Dans la majorité des cas, le retrait de ces plaques de près de 40 livres s’effectue à la faveur de la nuit. «Généralement ce sont les policiers qui nous appellent pour nous rapporter les méfaits, mais parfois, il peut s’écouler du temps entre les évènements et leur signalement, ce qui augmente le risque pour la sécurité», ajoute M. Faucher.
Il faut savoir que ces plaques rectangulaires ne sont pas soudées, ni cadenassées et contrairement aux rondes, de part leur conception, elles sont à la fois facile à retirer et à lancer au fond de l’égout. La Ville de Rivière-du-Loup procède actuellement à leur remplacement par étape.
SANCTIONS
De son côté, le sergent Carl Pelletier de la Sûreté du Québec rappelle que ce qui peut sembler être une plaisanterie peut aussi mener à des accusations criminelles. «Le ou les individus peuvent être accusés de méfait, mais aussi de négligence criminelle causant des lésions s’il y a des blessures.»
Ce dernier souligne que le retrait des plaques représente un danger évident pour les usagers de la route, qu’il s’agisse de piétons, de cyclistes ou encore d’automobilistes. Un enfant pourrait même tomber à l’intérieur du trou qui fait près de deux mètres de profondeur.
Son collègue, le relationniste Claude Doiron se montre encore plus catégorique. «C’est inacceptable et dangereux, encore plus à proximité d’une école [NDLR L’école Joly et l’École secondaire sont au cœur de ce secteur]. Si on trouve le ou les auteurs, ils devront répondre de leurs actes devant les tribunaux», a promis le sergent Doiron.
Actuellement, aucune blessure n’a encore été rapportée. «On ne veut pas jouer la carte du sensationnalisme, mais aussi, on ne veut pas attendre qu’un évènement malheureux survienne pour réagir», souligne Karine Plourde de la Ville de Rivière-du-Loup.
La population est donc invitée à signaler toute activité liée à ce retrait de plaques d’égout. Vous pouvez communiquer en toute confidentialité avec la Sûreté du Québec en composant gratuitement le 310-4141 ou *4141 sur un téléphone cellulaire.
6 commentaires
Je lance cependant une suggestion en passant: pourquoi ne pas offrir une récompense substancielle, dans le style 2 ou 3000$ pour toute information permettant d'appréhender quelqu'un dans cette affaire? Montant qui aurait à être remboursé par la personne reconnue coupable.
Ce genre de vandales étant probablement porté à se vanter de ses exploits, on pourrait ainsi tenter un de ses chums ou une de ses connaissances...
Merci de votre suggestion. Malheureusement, c'est difficilement envisageable, alors que nous devons vidanger chaque année ces installations. Nos travailleurs doivent donc pouvoir ouvrir à fréquence régulière (en plus des éventuelles interventions d'urgence, bris ou autre) les 2000 à 2500 grilles de notre territoire.
C'était ainsi conçu à l'époque. Les nouvelles grilles disponibles sur le marché que nous acquérons dorénavant sont antivandales. Celles-ci sont faites de telle façon qu'elles peuvent être ouvertes tout de même pour la vidange annuelle, mais ne peuvent l'être par le grand public. C'est ce qui est installé dès que nous intervenons en profondeur dans un secteur. La modification requiert en effet une opération d'une certaine envergure, alors que ce n'est pas seulement la grille qui doit être remplacée, mais également son socle. Souvent, le trou doit également être recreusé plus profondément, pour éviter que la grille d'égout ne soit plus haute que la rue et constitue un obstacle.