Une première place pour la distillerie Fils du Roy
On pourrait penser que Jonathan Roy, copropriétaire de la distillerie Fils du Roy de Saint-Arsène, n’est plus impressionné quand il reçoit un prix pour ses spiritueux. Et bien non, il est toujours emballé par ce qui peut démontrer que son travail est exceptionnel. Encore récemment, le magazine Protégez-vous a décerné le premier prix à son gin Thuya.
«J’ai été surpris par ce prix, car c’est une évaluation à laquelle nous n’avions pas à nous inscrire. Protégez-vous a pris les bouteilles directement à la Société des alcools du Québec», a-t-il expliqué. Son gin Thuya a donc reçu une excellente note, la meilleure à 91 %, parmi 16 spiritueux testés. Trois dégustateurs experts ont gouté 16 gins à l’aveugle, dont 13 québécois, vendus entre 24 et 48 $. Les quatre meilleurs sont faits au Québec, ils ont surclassé les grands classiques étrangers Beefeater, Bombay Sapphire et Hendrick’s.
«Quand on envoie nos bouteilles pour un concours, on s’assure du gout car il peut varier très légèrement, surtout qu’on utilise des cultures à la maison. De légères variations, ça fait partie du gout artisanal», a expliqué M. Roy. Rappelons que le gin Thuya a également gagné la médaille d’or au San Francisco World Spirits Competition.
Cette année seulement, la distillerie Fils du Roy a remporté 10 distinctions pour ses divers produits, notamment l’or pour son absinthe La Courailleuse à la «Berlin International Spirits Competition», puis deux médailles d’argent à la «International Wine & Spirits Competition» de Londres en aout 2017 pour ce spiritueux et sa Grande Bagosse (vodka), version Al Capone.
GROS PROJET
Jonathan Roy n’est pas emballé que par les prix que reçoit la distillerie Fils du Roy. Lui et sa conjointe, Hélène Dumont, pourront suite à un changement au niveau de la législation du Québec, vendre leurs produits directement à leur lieu de production. «Au début du printemps, nous allons commencer la construction du bâtiment pour accueillir les visiteurs qui pourront gouter et acheter nos produits à la distillerie. C’est un gros changement, avec la boutique nous pourrons avoir plus de produits et les rendre disponibles plus rapidement. Pour faire accepter un nouveau produit à la SAQ, ça prend un an», a-t-il expliqué. D’ailleurs, il espère qu’il recevra une bonne nouvelle pour son pastis «La Grande Hermine», une boisson dont le début de la démarche remonte à neuf mois.
Jonathan Roy ne travaille pas complètement en terre inconnue puisque la distillerie Fils du Roy du Nouveau-Brunswick, propriété de membres de sa famille, a reçu l’autorisation de vendre ses produits sur son lieu de production en 2012. «Cette année au cours de la saison touristique, ils ont accueilli entre 300 et 400 visiteurs par jour», a-t-il souligné. Bien entendu il ne s’attend pas à un tel engouement au début, mais cela lui permet d’espérer de bons résultats. «Je pense que notre production de 1 500 bouteilles par mois pourrait doubler. Nous pourrions développer des variétés en plus petites quantités, des produits saisonniers du terroir, comme avec des petits fruits ou du sirop d’érable», a-t-il conclu. L’année 2018 pourrait donc permettre à Jonathan Roy et Hélène Dumont de concrétiser un autre rêve!
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