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Achat d’une maison : le coût de l’inspection

durée 25 février 2018 | 07h03
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Au moment d’acheter une maison, alors qu’on cherche à économiser chaque sou, la facture d’un inspecteur en bâtiment peut parfois sembler être de trop ou du moins pas du tout alléchante. Pourtant, l’inspection d’une propriété fait partie d’un processus privilégié par tous les travailleurs de l’immobilier. 

    Pour certains acheteurs, le calcul est simple, alors que pour d’autres, il ne l’est pas tout autant. Mais une inspection d’environ 500 $ pourrait bien être la façon de sauver quelques milliers de dollars…et plusieurs maux de tête. Un geste proactif qui assure, surtout, une tranquillité d’esprit. 

    «Je le répète souvent, l’objectif d’un inspecteur est de donner la meilleure information pour permettre une transaction avec le plus de quiétude possible. L’inspecteur travaille pour l’acheteur, même si parfois, cela implique de briser un rêve», lance Raynald Michaud, directeur général du Groupe SCIBC inc., qui compte plusieurs années d’expérience dans le domaine. 

    Les inspecteurs ne sont d’ailleurs pas les seuls à prêcher pour leur paroisse. Les courtiers immobiliers conseilleront également l’inspection d’une propriété, qu’elle ait de l’âge ou non. Il faut enlever ses lunettes roses et être rationnel. Après tout, l’achat d’une maison est, pour plusieurs, l’investissement d’une vie. 

    «Ce n’est pas parce qu’une maison est neuve qu’elle est bonne», tranche M. Michaud, qui conseille trois visites avant celle réalisée avec l’inspecteur. «Le rapport d’inspection peut également être utilisé comme outil dans les négociations. Si l’on souhaite réellement acquérir la maison, c’est aussi se la permettre au juste prix.»

    ÉTAPES 

    De façon générale, l’inspecteur en bâtiment arrive dans le décor d’une transaction après qu’une offre d’achat ait été acceptée. En bref, l’achat est conditionnel à l’inspection. 

    Mais avant d’en arriver là, des démarches peuvent être effectuées par l’acheteur. Il est notamment conseillé de prendre le temps de regarder l’environnement dans lequel se trouve la maison, puis de visiter pièce par pièce, de la cave et toit. 

    «Dans quelle rue est située la maison? Est-elle au bas d’une côte? Comment le terrain est-il aménagé? Il faut évaluer le milieu de vie, mais également prévoir d’autres éléments comme l’écoulement de l’eau», explique M. Michaud. 

    La fondation, le toit, la plomberie et le système électrique sont assurément des grands points d’attention dans la maison elle-même. «Parfois, les gens achètent une maison et se disent qu’ils vont rapidement refaire la cuisine, le salon ,etc., mais le toit est fini. Ce n’est pas avoir les bonnes priorités pour une possession à long terme. C’est aussi mon rôle de leur mentionner. À la base, la maison doit être hermétique à l’eau.»

    À la visite d’un inspecteur, les acheteurs devraient avoir des questions à la poser, des éléments qu’ils souhaitent éclaircir. «L’inspecteur est là pour les guider et répondre à leur questions. Évidemment, ils comptent aussi sur lui pour soulever des éléments dont ils n’étaient pas au courant.»

    L’inspecteur choisi devrait également être assuré et à l’aise de montrer sa police d’assurance, afin d’éviter des tracas ultérieurement. 

    Enfin, ce qu’il faut comprendre, c’est qu’un inspecteur ne peut pas garantir qu’il a tout vu. Pour l’acheteur, la réalisation d’une inspection est néanmoins une forme de preuve qu’il a fait ses devoirs avant d’acquérir la maison. 

    >> À lire aussi :  À vos marques, prêts...achetez!

     

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