Le Domaine Quatre Saisons au cœur d’un recours collectif ?
Alors que la neige recouvre la Réserve de Parke et le Domaine Quatre Saisons, son ancien gestionnaire demeure convaincu du potentiel de développement du Domaine. Gilles Gagné se montre toutefois amer envers le grand chef de la Confédération des peuples autochtones du Canada (CPAC), Guillaume Carle.
«On a travaillé comme des chiens, pendant un an et demi. Lise y croyait, nous y croyons. C’était un rêve de rendre ça ouvert et d’en faire un chemin vers le monde autochtone», lance Gilles Gagné.
Lise, c’est Lise Brisebois «Canard Blanc», sa conjointe, décédée l’an dernier. Le couple a été mandaté en septembre 2016 par Guillaume Carle pour gérer le Domaine des Quatre Saisons et en faire un lieu de villégiature. Un an plus tard, après avoir vendu pour 60 000 $ de parts à 120$ l’unité, le couple a été exclu de la CPAC.
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«Nous sommes allés à Parke 35 fois, parfois des semaines entières. On a retapé une partie des bâtiments, on a vendu des actions, mais lui (Guillaume Carle) voulait gérer l’argent lui-même. Il nous a retiré la gestion en septembre 2017. Ça a été très difficile pour Lise», soutient M. Gagné.
Ce dernier souhaite toujours récupérer cet argent et à cette fin songe à intenter un recours collectif à l’endroit du grand chef Carle. Il a déjà déposé une plainte à l’Autorité des marchés financiers (AMF). «On y croit toujours, si on récupère la gestion du Domaine Quatre Saisons, nous avons toujours les mêmes objectifs, dont celui de transformer le vieil hôtel en centre d’interprétations des Premières Nations. Nous rêvions de rendre ça ouvert, inclusif.»
M. Gagné assure bénéficier du support du grand chef mohawk de Kahnawake, Joe Norton.
DOMAINE QUATRE SAISONS
Rappelons que deux séries d’articles d’Isabelle Hachey publiées le 1er et 6 novembre dans LaPresse+ ont visé Guillaume Carle et la CPAC. On y dépeint le Domaine des Quatre Saisons comme l’un des principaux «projets fictifs» avec lequel le grand chef aurait berné ses propres membres par la vente de parts au cout de 120 $.
Joint par Info Dimanche, M. Carle avait rejeté les allégations, assurant que le plan de développement du Domaine se poursuivait tel que prévu. Yvon Soucy, le préfet de la MRC de Kamouraska sur laquelle se trouve la Réserve de Parke, s’était montré nettement moins convaincu. «On se désole de ce qu’est devenue la Réserve de Parke», avait-il tonné.
De son côté, le grand chef de la Première Nation Malécite de Viger, Jacques Tremblay, s’était dit profondément déçu de la situation au Domaine des Quatre Saisons. Ce dernier assurait suivre la situation avec beaucoup d’intérêt.
Rappelons que les Malécites ont déjà été gestionnaires de Parke. Ces derniers y avaient développé et réaménagé le territoire, une véritable remise en valeur des sentiers aux dires même du directeur général de la MRC de Kamouraska, Yvan Migneault.
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