Téléphonie Wi-Fi : un service de dépannage dans 11 municipalités du Témiscouata
Le téléphone cellulaire est devenu pour la grande majorité d’entre nous un appareil indispensable, que ce soit pour des raisons de sécurité, de travail ou de loisir. La MRC de Témiscouata possède un vaste territoire, elle a donc mis en place un service de dépannage de téléphonie Wi-Fi dans 11 municipalités rurales.
Vers la fin du mois de février, à quelques jours d’intervalle, les résidents de ces localités pourront se déplacer à des endroits précis, de deux à quatre dans chaque municipalité, pour se connecter avec un téléphone cellulaire assez récent compatible avec le service de téléphonie Wi-Fi. On parle d’un service de dépannage puisque la personne devra être à moins de 100 pieds du relais Wi-Fi.
«Avec l’accord des propriétaires, nous choisissons des lieux publics naturels : le bureau municipal, le dépanneur, la salle communautaire ou le garage privé. Nous ciblons des endroits avec du stationnement», a expliqué Michèle Caron, chargée de projet pour la MRC de Témiscouata. Ces sites seront identifiés par une affiche. Les utilisateurs doivent également avoir un abonnement au service Wi-Fi auprès de leur fournisseur de téléphonie cellulaire.
Les gens pourront donc effectuer des appels téléphoniques et consulter des données Internet. «Ils devront accepter une page de sécurité et des conditions d’utilisation. On va mettre des limites de téléchargement, les personnes ne pourront pas regarder un film par exemple», a précisé Mme Caron. Une fois le service en place, la MRC sera en mesure de chiffrer l’utilisation qui en est faite.
COLLABORATEURS
Guylaine Sirois, préfet de la MRC de Témiscouata, a pour sa part expliqué que ce projet est rendu possible grâce à plusieurs collaborateurs. Piloté par la MRC de Témiscouata, il est réalisé sur le territoire du Bas-Saint-Laurent, avec une aide financière de 250 000 $ provenant du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR).
Onze des 19 municipalités du Témiscouata, avec pas ou très peu de signal de téléphonie cellulaire, ont adhéré au projet : Auclair, Biencourt, Lac-des-Aigles, Lejeune, Packington, Saint-Athanase, Saint-Eusèbe, Saint-Jean-de-la-Lande, Saint-Juste-du-Lac, Saint-Marc-du-Lac-Long et Saint-Michel-du-Squatec. Les localités de Saint-Guy, Saint-Mathieu-de-Rioux et Saint-Médard ont également embarqué dans le projet dans la MRC des Basques. Au Kamouraska, il y a celles de Saint-Bruno-de-Kamouraska et Saint-Onésime-d’Ixworth. Notons aussi Saint-Jean-de-Cherbourg et Saint-René-de-Matane dans la Matanie et Saint-Vianney dans la Matapédia. «Chaque municipalité doit débourser 300 $ par année et payer l’alimentation électrique des équipements», a mentionné Mme Sirois.
Ce projet de téléphonie Wi-Fi peut compter sur le réseau Inforoute de fibre optique privé qui a permis de brancher à Internet haute vitesse tous les établissements scolaires et les bureaux municipaux du territoire. «C’est un accès Internet très puissant, 75 mégabits, alors que les citoyens ont en général 5 mégabits», a précisé Michèle Caron. C’est l’entreprise Multi Techniques de Rivière-du-Loup qui procède à l’installation des équipements nécessaires dans les municipalités permettant d’utiliser la fonction d’appel Wi-Fi sur le téléphone mobile pour faire et recevoir des appels ainsi que des messages textes lorsque le signal cellulaire n’est pas accessible.
TÉLÉPHONIE CELLULAIRE
Comparativement aux couts considérables que représente la mise en place d’une nouvelle tour cellulaire (entre 500 000 $ et 1 M$), le cout du projet de téléphonie Wi-Fi s’élève à un peu plus de 300 000 $ pour l’ensemble du Bas-Saint-Laurent. «C’est une solution de dépannage. Au Témiscouata, nous continuons les démarches pour améliorer la couverture de la téléphonie cellulaire», a noté la préfet.
«La Fédération québécoise des municipalités (FQM) fait des pressions auprès des gouvernements fédéral et provincial. Ça va prendre de l’argent», a indiqué Guylaine Sirois. Seulement pour la MRC de Témiscouata, plus de 30 millions de dollars seraient nécessaires pour permettre Internet haute vitesse et la téléphonie cellulaire sur l’ensemble de son territoire.
Les compagnies privées, fournisseurs de ces services, ne veulent pas effectuer ces investissements majeurs là où ce ne serait pas rentable. «Les gouvernements doivent s’engager à être des partenaires des entreprises», a conclu Mme Sirois. De son côté, la MRC de Témiscouata mijote un autre projet qui pourrait permettre de dépanner des entreprises de son territoire au niveau du service Internet haute vitesse.
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