Vivre son rêve, un kilomètre à la fois
Dans un garage du parc Cartier à Rivière-du-Loup, Laurence Caron s’affaire à revamper sa Chevy Van 1989, accompagnée de son jeune rottweiler Chad. Cette jeune femme de 25 ans originaire de Sayabec a appris à la dure qu’il ne faut pas attendre afin de réaliser ses rêves. Elle voyagera à travers le Québec dès cet été, un projet qu’elle a toujours eu en tête.
À l’âge de 19 ans, Laurence a appris que sa mère était atteinte de la maladie d’Alzheimer, une forme héréditaire dont elle est également à risque de développer. «C’est ce qui a fait que j’ai eu un déclic. Mon rêve ce n’était pas un rêve d’école, ou de devenir dentiste, par exemple. C’était de voyager avec ma ‘’van’’. On ne sait pas quand la maladie peut frapper, ni ce qui peut arriver. Tous mes rêves étaient rattachés au fait d’avoir mon campeur. Je veux aller sur la route 66», explique-t-elle. Laurence a étudié pendant deux ans au Cégep de Rivière-du-Loup en comptabilité et gestion avant de prendre une année sabbatique. Elle a travaillé de longues heures l’été dernier dans le but de s’offrir son véhicule de rêve et a eu un véritable coup de chance lorsqu’elle a trouvé une Chevy Van 1989 usagée en aout 2018.
«Je viens d’une famille de camping, on en a toujours fait. Mes parents ont eu un véhicule récréatif Sprinter, je suis allée en Floride avec eux. J’aime beaucoup le ‘’vintage’’, les vinyles, les années 80 et j’aimais vraiment les Westfalia. L’inconvénient, c’est qu’ils sont durs mécaniquement et il y a moins de pièces disponibles», précise Laurence. Son conjoint David Castonguay lui a été d’une grande aide lors des travaux de mise à niveau et de prévention effectués sur le véhicule. Il lui a également appris les rudiments de la mécanique automobile, afin qu’elle soit en mesure d’être autonome sur la route en cas de pépin.
Ils ont donc retapé la Chevy Van de fond en comble, décapé les murs et construit des meubles sur mesure afin d’en faire un véhicule confortable pour parcourir un grand nombre de kilomètres. Elle compte aussi installer une batterie à l’arrière afin de brancher une bouilloire, ou de faire charger ses appareils électroniques.
«Ma mère a reçu son diagnostic la même année où elle a pris sa retraite. Elle ne se gâtait pas, elle économisait pour plus tard et elle n’a pas pu en profiter vraiment. Étant donné que j’ai connu cette histoire de proche, je me mets à réaliser mes rêves tout de suite parce si jamais il m’arrive quelque chose, je l’aurai fait. Je ne veux pas me dire ‘’j’aurais dont dû’’. Je le fais maintenant», conclut Laurence.
Si tout se passe comme prévu, elle souhaite que son véhicule soit prêt au début du mois de mai. Il est possible de suivre Laurence Caron et ses voyages sur sa plateforme Instagram (@laurencecaron).
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