Stimuler le développement agroalimentaire dans la MRC des Basques
Le Plan de développement de la zone agricole de la MRC des Basques et quelques produits locaux servis lors du lancement.
Bertin Denis, préfet de la MRC des Basques, Gilberte Côté, attachée politique du député Denis Tardif, Giovanny Lebel, agent de développement agricole à la MRC des Basques, Isabelle Poirier du MAPAQ, Julien Harvey, coordonnateur du PDZA et Jean-Sébastien Delorme, chargé de projet.
La MRC des Basques a dévoilé le 28 octobre son Plan de développement de la zone agricole (PDZA) révisé, une démarche de concertation qui vise à faciliter la synergie entre les producteurs et les transformateurs dans la région. La démarche a permis d’identifier 27 actions concrètes à poser à court, moyen et long terme.
«On ne parle plus d’agriculture, on parle de bioalimentaire. On fait la relation entre la terre et la table. Notre plan d’action s’oriente sur l’ensemble du secteur. Nous voulons que nos 27 actions soient globales en touchant plusieurs vecteurs du bioalimentaire. Le tout sera supervisé par un comité de suivi formé de plusieurs intervenants. Nous sommes d’avis qu’il est possible, dans les cinq prochaines années, de reprendre en main notre alimentation en garantissant un approvisionnement à l’intérieur d’un rayon de 50 kilomètres de nos résidences», explique le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis.
Le PDZA dresse un portrait global du secteur bioalimentaire des Basques, et cible divers enjeux à prendre en compte au cours des prochaines années. On note aussi l’émergence de plusieurs activités et cultures, notamment la popularité de l’approche biologique, la mise en place de la filière de l’asclépiade, la culture de la noisette, de la camerise, du sureau, et du champignon chaga.
«Le PDZA est un outil de développement excessivement important. Pour nous au ministère, c’est un levier super puissant pour développer les MRC, entre autres dans le secteur bioalimentaire (…) Le défi qu’il reste à faire est de mettre en œuvre les actions», résume Isabelle Poirier, directrice régionale adjointe du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation.
Ce plan pose aussi un regard sur l‘agrotourisme, la relève, le problème de main-d’œuvre et la santé psychologique des agriculteurs. Cette nouvelle mouture aura une durée de vie entre 5 et 10 ans. «La MRC des Basques, sa raison d’être la plus grande, ce qui crée le plus d’emplois, sa plus grosse activité économique, c’est l’agriculture. Je pense qu’on devait mettre une attention très particulière sur ce document (…) On veut protéger la gestion de l’offre, et tous les travailleurs que ça représente. Ça a un apport de base fondamental pour le maintien de notre statut économique agricole», ajoute M. Denis.
Parmi les actions à poser, on veut faciliter l’émergence de projets en transformation alimentaire, créer des liens d’affaires entre les producteurs, les transformateurs et les acteurs de la mise en marché, consolider les activités du Marché public des Basques, encourager l’accès aux produits alimentaire locaux et faire connaitre l’offre bioalimentaire de la MRC des Basques.
«Ça permet de voir d’un autre regard l’agriculture. Elle n’est plus ce qu’elle était autrefois. Chaque MRC a sa propre couleur. Il faut se demander : qu’est-ce qu’on peut faire ensemble ? Aujourd’hui, c’est un outil de mobilisation. Il faut faire connaitre ce qui se passe dans la MRC pour donner le gout à d’autres de s’impliquer. Le biologique, c’est très bien. Nos productions conventionnelles, il faut en prendre soin aussi. On sait qu’il y a de moins en moins de relève pour reprendre les fermes. Ce plan, c’est un plus», explique Gilbert Marquis, président de la Fédération de l’Union des producteurs agricoles du Bas-Saint-Laurent.
Le secteur agroalimentaire des Basques représente des revenus agricoles bruts de 51 M$, et une superficie de culture de 35 800 hectares, soit 52% du territoire. Il compte 267 entreprises bioalimentaires.
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