Les automobilistes devront lever le pied à Rivière-du-Loup
C'est dans le cadre d'une rencontre d’information que la Ville de Rivière-du-Loup a présenté son projet d’uniformisation des limites de vitesse sur l’ensemble de son territoire. D'ici l'automne prochain, la majorité des artères louperivoises afficheront une vitesse maximale de 40 km/h.
Alors que 29,5% des rues sont limités à 30 km/h, elles ne seront plus que 3,1%. Quant aux rues où la vitesse est de 50 km/h, soit 63,1% des artères, elles ne représenteront plus que 35,3%. Les rues en zones résidentielles de 40 km/h passeront de 0,9% à 53,2%. Globalement, près de 25% des rues diminueront de 10 km/h et un autre 25% augmenteront de 10 km/h.
«Le réseau manque de cohérence si pour un même type de rues, l'automobiliste doit tantôt rouler à 30, tantôt rouler à 50 et c'est pourquoi nous oeuvrons actuellement à améliorer sa cohérence», fait observer Karine Plourde, conseillère au Service des communications de la Ville.
Les artères principales et les rues collectrices comme le boulevard de l'Hôtel-de-Ville, le boulevard Thériault, le boulevard Cartier, et les rues Fraser, Beaubien, des Cerisiers, des Marguerites, St-Pierre, Desjardins et la rue Témiscouata conserveront une limite de 50 km/h. Au total
Les zones scolaires et les rues situées à proximité d'un parc afficheront une limite de 30km/h. Les rues dites locales et résidentielles verront donc leurs limites fixées à 40 km/h. Il y aura quelques rares exceptions comme la rue MacKay qui demeurera à 30 km/h, notamment en raison de son étroitesse.
Les artères et les collectrices doivent être interreliées, souligne la Ville. On souhaite ainsi ne pas créer un temps de parcours inutilement long avec une vitesse de 30 ou 40 km/h pour accéder à une propriété. «On doit tenir compte du milieu et du comportement des automobilistes. La signalisation doit être adaptée à la réalité pour rallier l'adhésion de la majorité des conducteurs», a souligné Mme Plourde.
ÉTUDES DE CIRCULATION
La Ville cite aussi une statistique qu'elle considère éloquente. Depuis le réaménagement de la rue Plourde dans le parc Cartier, la vitesse pratiquée est maintenant de 45 km/h, soit une diminution de 22 km/h sur la moyenne de vitesse enregistrée avant les travaux où la vitesse était de 50 km/h.
Cette moyenne de 67 km/h est comparable à celle que l'on retrouve sur la rue des Plateaux, avec 68 km/h, où l'on répertorie le passage moyen de 903 véhicules par jour. Pas moins de 72% de ces véhicules affichent une vitesse supérieure à la limite de 50 km/h.
L'importance de la vitesse affichée a donc un impact direct sur la vitesse mesurée. La Ville considère donc qu'en augmentant la cohérence, elle augmente le respect de la signalisation et des limites et par le fait même, de la sécurité routière.
RÉACTIONS
Malgré qu'ils étaient peu nombreux à s'être déplacés le mardi 19 novembre, la Ville considère qu'il y a eu consensus parmi les citoyens présents et qu'ils ont fait preuve de compréhension face à ces nouvelles mesures.
7 commentaires
En fait, la limite de vitesse doit être conséquente avec l'environnement. Malgré un panneau à 50 km/h, la vitesse pratiquée sur la rue Plourde était de 67 km/h. S'il n'y avait eu qu'une modification de la limite, il y aurait de fait - toutes les études le démontrent - eu peu d'effet sur la vitesse réellement roulée. Une fois les aménagements réalisés et faisant en sorte que la rue n'avait plus la largeur d'un boulevard et l'allure d'une voie principale, là, la modification de vitesse avait sa place. D'ailleurs, la vitesse maintenant observée est de 45 km/h sur la rue Plourde, une nette amélioration que nous devons d'abord et avant tout aux aménagements réalisés.
L'uniformisation des limites de vitesse en cours poursuit ce même objectif de cohérence du réseau routier et des diverses rues entre elles. Nous vous invitons à lire le texte à ce propos en pages 2 et 3 du plus récent bulletin municipal (disponible en ligne au VilleRDL.ca si vous n'avez pas conservé votre version papier).
Bref, en réponse à votre question : changer le panneau pour 40 km/h ne fait pas ralentir si l'environnement routier n'est pas adapté à 40. Mais dans le même ordre d'idées, le réseau manque de cohérence si pour un même type de rues, l'automobiliste doit tantôt rouler à 30, tantôt rouler à 50 et c'est pourquoi nous oeuvrons actuellement à améliorer sa cohérence.
Au plaisir!
Les études faites concernant la prétention que la vitesse sur Plourde ne baisserait pas significativement sont issues de théories présentées par nos urbanistes qui ne sont pas des plus doués d'une part, et venant d'autres villes. D'autre part, on prétend connaitre la vitesse moyenne autrefois sur Plourde, mais bizarrement on n'a jamais su quels et qui étaient les extrêmes. Quand on veut faire une moyenne, il faut connaitre les données dont les extrêmes!!!. Si on avait connu les 4 fautifs comme moi je les connaissait à force de les voir passer, on aurait pu les verbaliser et ainsi éviter de pénaliser par ces installation les résidents qui sont aujourd'hui malheureux de ces zig-zags.
Les véhicules fautifs du début sont encore là, et rouler à 80 km/h dans une rue étriquée est bien plus dangereux que dans l'ancienne. Le problème ne venait pas de l'infrastructure mais des jeunes utilisateurs délinquants.