Une année chargée et des projets majeurs pour 2020 à Rivière-du-Loup
L’année 2019 à la Ville de Rivière-du-Loup a sans aucun doute été marquée par le développement de projets d’envergure. On remarque parmi ces dossiers les travaux majeurs dans la côte St-Pierre, la glace olympique au Stade de la Cité des Jeunes, le Carrefour maritime, la caserne incendie dans Saint-Ludger, la biométhanisation, et la nouvelle bibliothèque redessinée.
L’usine de biométhanisation de la Société d’économique mixte et d’énergie renouvelable (SÉMER) a encore une fois fait couler beaucoup d’encre cette année. Cette fois, les dirigeants ont annoncé qu’ils allaient plutôt se diriger vers le gaz comprimé, en partenariat avec Énergir. «C’est une infrastructure qu’on a qui répond tout à fait aux exigences du gouvernement pour éliminer les gaz à effet de serre (…) Au 31 décembre 2021, les villes n’auront plus le droit d’enfouir les déchets putrescibles. On a un travail à faire en tant que ville, on a le devoir de faire comprendre à la population l’importance pour l’environnement de détourner ces déchets à moindre cout quand on utilise la SÉMER plutôt que le lieu d’enfouissement technique», explique la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet. La Ville a même dû dépenser un montant de 4 M$ qui s’est répercuté dans les taxes des citoyens en 2020 pour ouvrir une nouvelle cellule au Lieu d’enfouissement technique, sans possibilité d’en tirer du revenu.
«À partir du moment où on peut vendre du gaz comprimé, on peut aller chercher un montant d’argent qui va nous aider à payer l’usine et diminuer le cout des citoyens. Le projet de l’usine de biométhanisation été vendu comme si c’était une mine d’or, mais ce n’en est pas une. C’est un service public que les citoyens doivent prendre en compte. On peut diminuer la facture, si on fait le bon triage des matières», complète Mme Vignet.
Cette réorientation passera toutefois par de nouveaux investissements de 2,3 M$ afin de permettre la production et la livraison du gaz compressé entièrement assumée par la Société d'énergie mixte. Énergir mettra aussi la main à la pâte, mais le montant qui sera engagé n’a pas été dévoilé.
Mme Vignet souligne qu’il reste encore beaucoup de travail de sensibilisation à faire pour donner aux citoyens des méthodes afin d’éviter la prolifération d’asticots et faire en sorte que les bacs bruns restent propres.
INFRASTRUCTURES MAJEURES
D’ici 2023, la Ville de Rivière-du-Loup aura du pain sur la planche afin de développer les projets qui sont dans l’air depuis plusieurs années déjà. «Du développement qui va faire qu’on améliore notre situation au niveau de l’attractivité de la Ville, ça fait longtemps qu’on a rien fait. C’est sur la table depuis des années. On a décidé en tant que conseil de terminer les projets qui ont déjà été commencés. On arrête d’en parler et on les fait», précise la mairesse de Rivière-du-Loup. En 2020, la mise à niveau du Stade de la Cité des Jeunes (9M$) et le projet d’étangs aérés (3,4 M$) devront être réalisés en raison des subventions qui ont été octroyées. Le parc maritime de la pointe de Rivière-du-Loup (12,6 M$) est prévu au plan triennal d’immobilisations pour être complété d’ici 2022 et doit être débuté incessamment. Un montant de 8 M$ est aussi prévu pour la caserne dans l’horizon 2021 et 2022. Le développement de l’entrée Ouest et du domaine Kogan font aussi partie des projets sur lesquels la Ville de Rivière-du-Loup travaillera au cours des prochains mois.
La Ville de Rivière-du-Loup a annoncé dernièrement une hausse de taxes de 4,6 % pour ses citoyens, en raison de l’ouverture d’une nouvelle cellule au Lieu d’enfouissement technique (4 M$) et des travaux majeurs réalisés dans la côte St-Pierre (4 M$). La Ville est-elle financièrement en mesure de se permettre de réaliser tous les projets d’envergure énumérés précédemment ?
«On a fait la planification sur cinq ans. Certaines dettes vont s’arrêter. Des taxations vont entrer de plus. D’autres projets s’en viennent, des maisons se construisent. Si CANAC peut finir par s’établir, parce que ça fait trois ans qu’on perd les taxes là-dessus, tout ça va faire que plus de taxes vont rentrer et on va être capable de garder un équilibre», assure Mme Vignet.
L’année a aussi été marquée par un changement à la direction des communications et par le départ du directeur général de la Ville de Rivière-du-Loup, Jacques Poulin. «On a pris la décision conjointement qu’on mettait fin à l’emploi. Il était d’accord avec cette décision-là. On avait une vision et on voulait l’amener à terme», a commenté Sylvie Vignet. Denis Lagacé a été promu au poste de directeur général de Rivière-du-Loup en décembre.
Elle dit d’ailleurs compter sur une équipe unie au conseil municipal, qui travaille dans la direction du développement économique. L’ajout de places en garderies sera un gros dossier pour 2020, de même que la mise sur pied d’une zone d’innovation à Rivière-du-Loup.
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