Unies, les femmes marchent pour elles
Tous les cinq ans, des millions de femmes à travers le monde marchent ensemble pour dénoncer la pauvreté et les violences dont elles sont victimes dans le cadre de la Marche mondiale des femmes (MMF). Le Bas-Saint-Laurent ne fait pas exception et différents organismes régionaux font partie du mouvement planétaire.
Le comité de la Marche mondiale des femmes de la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent a lancé sa campagne d’actions, ce mardi 3 mars à Rivière-du-Loup. On y a dévoilé les événements qui seront organisés partout dans la province, de même que les revendications nationales qui y sont liées.
C’est sous le thème «Résistons pour vivre – Marchons pour transformer» que se tient la 5e action de la Marche mondiale des femmes (MMF), un mouvement émancipateur né au Québec en 2000. Cette année, les revendications s‘articulent autour de cinq grandes thématiques : les violences faites aux femmes, la pauvreté, les droits des femmes autochtones et des femmes immigrantes et racisées, ainsi que la justice climatique. Elles sont le fruit d’un travail de consultation entamé en 2018 qui a sollicité une quarantaine d’organisations québécoises.
«Par le passé, la Marche mondiale des femmes a permis des gains importants, notamment à l’international. C’est important de se solidariser avec les femmes du monde parce qu’il y a des difficultés partout […] Aux cinq ans, le fait d’être ensemble avec toutes les femmes, ça nous rend plus fortes», a expliqué Brigitte Michaud de la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent.
REVENDICATIONS
Dans la lutte contre la pauvreté, la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) demande au gouvernement de reconnaître pleinement la valeur du travail des femmes en haussant le salaire minimum à 15 $ de l’heure. Afin de combattre la violence, on souhaite d’abord que toutes les formes de violences faites aux femmes soient reconnues et condamnées, puis qu’une campagne nationale de sensibilisation soit lancée.
«Il faut ouvrir les yeux, poursuit Mme Michaud. Quand on demande une campagne, ce n’est pas une petite semaine dans l’année, mais une campagne pendant toute l’année sur toutes sortes de violence vécues.»
Les droits des femmes migrantes, immigrantes et racisées font également l’objet d’une revendication concernant la mise en place de mesures inclusives leur garantissant un accès aux services et la pleine réalisation de leurs droits. La Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes va aussi encore plus loin concernant les violences et les agressions sexuelles envers les femmes des premières nations. On réclame justice, réparation, sécurité, sensibilisation, formation et soutien aux organismes de première ligne.
Enfin, la CQMMF revendique la mise en place de mesures d’accès à l’eau potable, ainsi qu’à une alimentation de qualité à un prix accessible «en adoptant une agriculture de proximité». «Les premières personnes vivant les conséquences de l’état d’urgence climatique, ce sont les personnes les plus vulnérables et marginalisées d’une société. Il y a donc d’importants liens à faire entre justice climatique, droits sociaux et lutte féministe», a déclaré Clémence Harvey, membre du comité régional et intervenante du CALACS du KRTB.
ACTIONS
Une mobilisation est lancée partout au Québec. Dans la région, des ateliers d’éducation populaire portant sur les différentes revendications seront animés par les groupes de femmes au cours des prochains mois. Les actions culmineront le 17 octobre prochain lors d’une grande Marche à Terrebonne, un évènement national auquel souhaitent participer les membres de la Table de concertation des groupes de femmes du Bas-Saint-Laurent.
Pour plus d’informations, consultez le site Web http://www.femmes-bsl.qc.ca/.
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