Le secteur acéricole se met en mode prévention de la COVID-19
Dans les mois les plus importants de l’année pour les producteurs de sirop d’érable, le secteur acéricole se met en mode prévention du coronavirus COVID-19. Andréanne Ouellet, agronome et coordonnatrice du Club d’encadrement technique en acériculture de l’Est, et Émilien Ouellet, président du regroupement, demandent aux acériculteurs de prendre tous les moyens pour se protéger, leurs employés, leurs familles et la population.
«Les acériculteurs appliquent les principes de précaution et refusent les visiteurs. Certains vont même jusqu’à fermer la barrière à l’entrée de leur érablière pour arrêter les visiteurs inattendus», a indiqué Mme Ouellet. Bien sûr, les cabanes à sucre, formules repas ou tire sur la neige, ne sont plus autorisées depuis quelques jours déjà par le gouvernement du Québec, une mesure mise en place jusqu’au début du mois d’avril et qui sera fort probablement prolongée.
Ces érablières représentent moins de 10 % des producteurs acéricoles du Bas-Saint-Laurent, la très grande majorité des acériculteurs vendent leur production en vrac (sirop d’érable en baril) par l’entremise de la Fédération des producteurs et productrices acéricoles du Québec. Aux personnes qui ont l’habitude de se rendre acheter des produits d’érable directement dans des érablières, Andréanne Ouellet leur suggère de procéder à des commandes par téléphone ou courriel. «Les producteurs peuvent effectuer la livraison ou avoir des points de dépôt», a-t-elle précisé.
Le Club d’encadrement technique en acériculture de l’Est a 195 producteurs membres dans la région du Bas-Saint-Laurent. «Seulement un ou deux reçoivent des groupes pour des activités de type cabane à sucre», a noté la coordonnatrice. On compte au total dans la région du Bas-Saint-Laurent 546 producteurs pour 8 768 000 entailles.
«La saison acéricole n’est pas compromise tant que les producteurs ne sont pas affectés par le coronavirus», a souligné Andréanne Ouellet qui, comme ses collègues de travail du Club d’encadrement technique en acériculture de l’Est, ne se déplace plus dans les érablières. «Nous sommes disponibles par téléphone, courriel ou vidéo; pour nous aussi, c’est une grosse période», a-t-elle ajouté.
TRAVAILLEURS ÉTRANGERS
Les travailleurs étrangers temporaires sont de plus en plus présents dans les érablières du Bas-Saint-Laurent. «C’est une tendance en augmentation, ils proviennent du Guatemala, du Mexique et du Nicaragua. Le programme pour les travailleurs étrangers temporaires en acériculture est ouvert à tous les pays, nous pourrions accueillir des Français par exemple», a expliqué Andréanne Ouellet.
Cette année, elle estime que la venue de travailleurs étrangers temporaires dans des érablières était planifiée pour un nombre se situant entre 10 et 20. Considérant les procédures complexes et la période de mise en isolement de 14 jours en raison du coronavirus, la plupart de ces travailleurs ne viendront pas au Québec en 2020. «Certains sont arrivés en janvier dernier», a toutefois précisé Mme Ouellet.
Commentaires