Saint-Paul-de-la-Croix: le maire Simon Périard démissionne
Le 18 aout, le maire de Saint-Paul-de-la-Croix, Simon Périard, a remis sa démission avec prise d'effet immédiate. Joint chez lui, l'ex premier magistrat a souligné que sa décision était avant tout motivée par son état de santé. L'homme de 44 ans a subi un infarctus en janvier dernier.
«La récupération est moins bonne que prévu alors la principale raison est la santé. Avec la COVID-19, ç'a retardé la reprise des travaux officiels. Mais avec la reprise, la gestion du stress, c'était rendu trop demandant physiquement», laisse tomber l'ex-maire.
Son engagement dans ses fonctions à la mairie, qui n'a jamais été remis en doute, y compris par ses opposants, est de son propre aveu incompatible avec son état de santé actuel. M. Périard n'y voit pas un échec, au contraire. Il réaffirme son refus de tout balayer sous le tapis et l'importance de favoriser la ventilation de l'information aux citoyens. Une façon de faire qui, espère-t-il, sera reprise par le conseil et le ou la futur maire.
«J'ai mené un rythme d'enfer entre la ferme et la municipalité et je vois comme une fierté ce que j'ai accompli parce que je suis toujours resté honnête et intègre et ce que j'ai fait, je l'ai toujours fait avec le souci et le bien-être de ma communauté.»
Sur le nouveau conseil, Simon Périard a dit avoir eu le temps d'apprécier l'ouverture et le respect de ses membres et que l'élection des six nouveaux conseillers n'a rien à voir avec son départ. «Il y avait plus d'ouverture, on en avait pas mal fini avec les attaques personnelles et le dénigrement.»
À titre de citoyen, l'ex-maire de Saint-Paul-de-la-Croix entend aussi demeurer impliqué dans certains dossiers, notamment celui de la SÉMER. «J'ai des liens à l'interne et je pourrai cibler mes questions. J'aurai plus de liberté qu'en tant que maire. Je n'aurai pas la même pression où l'on attendait la moindre erreur pour me clouer au pilori.»
Simon Périard admet que son passage en politique municipale n'a pas été un long fleuve tranquille, mais il souligne ne pas avoir de regret. Celui qui de son propre aveu ne connaissait rien «de précis» à la politique il y a à peine trois ans entend maintenant se consacrer à son entreprise agricole.
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