Inquiétude pour le bureau de Service Canada au Témiscouata
Le seul bureau de Service Canada au Témiscouata est situé dans l’hôtel-de-ville de Pohénégamook et il n’était accessible que seulement une journée par mois. Fermé depuis le début de la pandémie, les élus, dont le député fédéral Maxime Blanchette-Joncas, craignent aujourd’hui qu’il ne rouvre plus jamais.
«Au plus fort de la crise, les gens ont besoin de soutien. Le gouvernement libéral a abandonné les régions, les gens n’ont accès aux fonctionnaires que par téléphone. Et le formulaire sur le site pour recevoir un appel, je mets les gens au défi de le trouver», a mentionné M. Blanchette-Jocas. «Des gens étaient incapables d’avoir la ligne de Service Canada, je recevais des appels au bureau de comté à tous les jours», a-t-il souligné.
La première vague de réouvertures de bureaux de Service Canada a eu lieu à la fin mai dans les grands centres, dont Montréal, Gatineau et Québec. Dans la deuxième phase, celui de Rimouski a de nouveau été accessible le 30 juillet dernier. «Rivière-du-Loup devrait normalement rouvrir à la mi-septembre», a précisé le député de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques.
Le bureau de Dégelis a été fermé en 2013, on craint cette fois pour celui de Pohénégamook accessible le troisième lundi de chaque mois. «On ne connait pas le plan pour le bureau mobile de Pohénégamook. On demande aux gens de passer par le fameux formulaire sur le web, au Témiscouata ils n’ont pas tous accès à Internet», a soutenu le député du Bloc québécois.
«On perd petit à petit des services, la vigilance de monsieur le député est appréciée. Le bureau de Service Canada est utile pour la pension de vieillesse et l’assurance-emploi notamment», a souligné Louise Labonté, mairesse de Pohénégamook, où a eu lieu la conférence de presse le 27 aout. Mme Labonté a précisé qu’elle n’avait pas reçu d’information concernant une réouverture du bureau mobile. «On entend que c’est important de décentraliser les services, alors que là c’est le silence total de Service Canada», a-t-elle lancé.
Guylaine Sirois, préfet de la MRC de Témiscouata, était également présente. «Les services devraient être offerts équitablement sur l’ensemble du territoire. Je considère que le gouvernement du Canada n’est pas équitable», a mentionné Mme Sirois. «Sur 19 municipalités, 11 n’ont pas accès à Internet dans la MRC. Par appel téléphonique, ça prend des heures et souvent c’est seulement en anglais. Ce n’est pas normal que des personnes de Saint-Jean-de-la-Lande doivent aller à Rimouski pour remplir un formulaire», a-t-elle ajouté.
Maxime Blanchette-Joncas craint que la transition du programme Prestation canadienne d’urgence (PCU) vers celui de l’assurance-emploi le 27 septembre prochain vienne compliquer les démarches pour encore plus de gens qui se posent beaucoup de questions à cet effet. Les élus rencontrés à Pohénégamook veulent au minimum la reprise du service comme avant la COVID-19 et souhaitent dans une formule améliorée une présence une journée par semaine au Témiscouata d’un employé de Service Canada.
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