Régime forestier : des propositions pour améliorer les opérations forestières et la transformation du bois
En vue de la révision du régime forestier, la Fédération québécoise des coopératives forestières (FQCF) souhaite rappeler ses demandes touchant au domaine des opérations forestières de même que celui de la transformation du bois et qui permettraient de favoriser la relance économique de l’ensemble des régions du Québec.
«La FQCF compte pas moins de 31 coopératives membres, lesquelles emploient 2 600 personnes et totalisent un chiffre d’affaires de plus de 300 M$. Ces coopératives sont actives dans un grand nombre de domaines liés à la foresterie. La révision du régime forestier doit absolument leur donner l’impulsion qu’elles attendent et dont elles ont besoin pour apporter leur pleine contribution à l’économie du Québec», déclare le président de la FQCF, Stéphane Gagnon.
Sept ans après son entrée en vigueur, la FQCF constate que le régime forestier a induit beaucoup d’insécurité. Il a réduit la prévisibilité des entreprises et, par conséquent, celle des travailleurs. Les responsabilités dans la gestion des forêts ont été partagées d’une manière différente et beaucoup de synergie a été perdue, la foresterie souffrant maintenant de l’existence de plusieurs silos. L’industrie a aussi dû faire face à l’augmentation alarmante des coûts de récolte, ce qui a affecté directement sa compétitivité.
Que ce soit pour pénétrer de nouveaux marchés, construire des immeubles en hauteur, produire de l’énergie ou contribuer significativement à la lutte contre les GES, la FQCF est d’avis qu’il faut absolument pouvoir compter sur une foresterie saine et dynamique pour approvisionner la structure industrielle.
En conséquence, la FQCF présente plusieurs demandes d’amélioration. Celles ayant trait à la sylviculture ont déjà été diffusées et elles peuvent être consultées à l’adresse https://bit.ly/34DGeTn.
Pour la FQCF, il est primordial de revoir certaines règles du Bureau de mise en marché des bois qui ont pour effet d’optimiser la rente de l’État plutôt que de favoriser l’établissement du juste prix. Les industriels et les entrepreneurs forestiers n’ont plus aucune marge de manœuvre pour négocier des ajustements après que le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs se soit attribué une part importante de la valeur du bois. La FQCF demande donc une révision des règles de manière à atteindre un taux de succès de vente au premier tour d’au moins 90 % sur les volumes disponibles aux enchères.
Lors de leur instauration, les tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire avaient pour objectif de prendre en compte les préoccupations de l’ensemble des personnes et organismes concernés par les activités d’aménagement forestier. Aujourd’hui, on constate que le concept d’harmonisation a dérivé de plus en plus vers un concept de droit de véto pour certains acteurs, ce qui conduit trop souvent à la fermeture complète des opérations forestières pendant plusieurs semaines. La FQCF demande ainsi la suspension de toutes les activités du territoire tant que les consensus ne se dégagent pas à une Table de gestion intégrée des ressources et du territoire ou sur d’autres instances d’harmonisation.
Les employés du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs qui effectuent la planification de la récolte du bois sont loin du terrain et des contraintes opérationnelles. Toutefois, leurs décisions ont des impacts directs sur l’efficacité et la rentabilité des opérations. C’est pourquoi la FQCF demande au MFFP de déléguer aux ingénieurs forestiers à l’emploi de l’industrie la planification opérationnelle des travaux associés à la récolte du bois.
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