Michel Lagacé prévoit la vente de gaz compressé à l’été 2021
Michel Lagacé, président de la Société d’économie mixte d’énergie renouvelable de la région de Rivière-du-Loup (SÉMER) et préfet de la MRC, est confiant à l’aube de l’année 2021. Il prévoit que l’usine de biométhanisation pourra produire et vendre du gaz compressé à la fin de l’été 2021.
En 2019, la SÉMER avait annoncé la signature d'un contrat de vente de gaz naturel renouvelable (GNR) avec l’entreprise Énergir. «Il faut faire le dernier bout, compresser le biogaz et le vendre. Énergir l’attend depuis le printemps 2020. La fenêtre, elle est là, pour assurer la rentabilité et rencontrer nos obligations financières», a mentionné M. Lagacé.
Le président de la SÉMER faisait ainsi référence à des investissements de plus de 2,3 millions de dollars qui devraient permettre d’ajouter les équipements nécessaires pour compresser le biogaz. «Actuellement, on produit 8 000 mètres cubes par jour, du biogaz que l’on brûle, que l’on ne vend pas», a noté Michel Lagacé.
Plusieurs ministères du gouvernement du Québec sont impliqués dans le dossier. M. Lagacé a précisé que la SÉMER était dans l’attente du rapport de Senaca qui effectue une étude d’ingénierie préliminaire et une évaluation de la rentabilité ainsi que des couts d’opération. «Le plan d’ingénierie va déterminer la hauteur précise des besoins. Par la suite, on pourra faire une demande officielle d’aide financière. Ce n’est pas un problème d’argent, il y a plusieurs programmes», a-t-il expliqué. Le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup espère avoir les plans d’ingénieries au début du mois de février.
Le gouvernement du Québec a effectivement annoncé au cours de la dernière année 70 M$ pour soutenir le déploiement de technologies propres au Québec. «Il est important pour notre gouvernement d’encourager la production de gaz naturel renouvelable au Québec. Le projet de la SÉMER, bien qu’il rencontre certains enjeux, a le potentiel de contribuer à accroître les quantités de gaz naturel renouvelable disponibles et il bénéficie actuellement d’un accompagnement du gouvernement pour le soutenir dans ses démarches. Nous souhaitons que l’usine puisse être opérationnelle le plus tôt possible», avait souligné la ministre déléguée au Développement économique régional et ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent, Marie-Eve Proulx, en septembre dernier.
UN BESOIN
«Ça répond à un besoin, détourner les matières organiques du site d’enfouissement sanitaire. On est content de la contribution des citoyens, de 25 à 30 % d’augmentation au cours des dernières années», a souligné Michel Lagacé. En 2019, la SÉMER a recueilli 12 000 tonnes de matières.
«Pour 2020, ce sera entre 18 000 et 20 000 tonnes», a-t-il précisé. Concernant l’augmentation des couts pour les municipalités, le préfet a indiqué qu’il s’agissait d’une hausse de 25 à 30 % en moyenne pour tous les clients. «La tarification a été ajustée en fonction du nombre de citoyens plutôt qu’au tonnage», a précisé le président de la SÉMER.
La hausse des matières acheminées à l’usine de biométhanisation a fait en sorte que la SÉMER a augmenté son équipe d’employés à cinq personnes. Michel Lagacé ne s’en cache pas, ça n’a pas été facile par moments, les déficits s’accumulant et des critiques fusant de tous côtés. «J’ai aucune rémunération pour mon implication dans la SÉMER, mais c’est certain qu’on va se payer un moment de réjouissance quand on vendra du gaz compressé», a acquiescé Michel Lagacé.
La SÉMER est détenue à 40 % par la MRC de Rivière-du-Loup, 40 % par la Ville de Rivière-du-Loup et 20 % par l'entreprise privée Terix-Envirogaz.
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