Mobilisation de l’ensemble des régions du Québec
Confinement et couvre-feu : un effort collectif avec février en tête
Devant l’ampleur de la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 et la pression croissante qui s’exerce sur le réseau national de santé, les élus du Bas-Saint-Laurent ont accepté avec philosophie le resserrement des mesures sanitaires annoncé par le premier ministre François Legault, le 6 janvier.
Alors que leurs confrères de la Côte-Nord critiquent ouvertement la décision du gouvernement, lui demandant de prendre en compte leur «situation épidémiologique enviable», les membres de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent sont d’avis que tous les Québécois ont un défi collectif à relever au cours des prochaines semaines afin de «casser la deuxième vague de la pandémie de COVID-19».
Ainsi, bien que le Bas-Saint-Laurent soit dans une situation relativement stable et tout de même avantageuse, comparativement à d’autres régions du Québec, celle-ci reste fragile, rappellent les élus. C’est pourquoi, comme partout ailleurs en province, les citoyens doivent se mobiliser pour contenir la propagation du virus et préserver la capacité du réseau de santé à prodiguer les soins à la population.
«Comme l’a bien expliqué le premier ministre, il s’agit ici de sauver des vies et d’éviter que l’on doive effectuer des choix déchirants à cause d’un système de santé surchargé, a souligné Michel Lagacé, président de la TREMBSL, dans un communiqué envoyé aux médias. L’expérience nous a appris que, même si le Bas-Saint-Laurent compte actuellement peu de cas et d’hospitalisations, rien ne nous préserve d’une série d’éclosions comme nous l’avons malheureusement observé dans plusieurs territoires de MRC.»
Michel Lagacé souligne d’ailleurs que le prochain mois de pause imposé par Québec, notamment par l’instauration d’un couvre-feu, offre une belle opportunité au Bas-Saint-Laurent d’améliorer encore davantage sa situation épidémiologique d’ici le 8 février. À ce moment, si la progression du virus est sous contrôle, les citoyens pourraient s’attendre à retrouver davantage de liberté.
«La population bas-laurentienne a fait un travail extraordinaire depuis plusieurs mois et cela doit se poursuivre. Le 8 février, quand le gouvernement va prendre acte de la situation partout au Québec, on va souhaiter que notre [bilan] enviable et avantageux nous permette de bénéficier d’une approche plus ciblée», a-t-il ensuite expliqué lors d’un appel téléphonique.
La mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet abonde dans le même sens. «On peut regarder la situation actuelle et se dire qu’on n’a pas beaucoup de cas, mais il y a quand même un très grand danger d’éclosion. Nous sommes en bonne position présentement et si nous continuons de faire ce qu’il faut faire, on va être encore en meilleure position après le 8 février, puis à ce moment-là, nous nous attendons à revenir à une zone orange comme avant», a-t-elle expliqué.
«En ce moment, il faut avoir une solidarité collective. Nous avons juste un lit d’occupé [une seule hospitalisation liée à la COVID-19 au Bas-Saint-Laurent], mais si la situation s’aggrave partout au Québec, peut-être que des lits [de la région] devront être occupés pour des malades d'autres régions. On va donc nous aussi se retrouver avec un système hospitalier sous pression. On ne veut pas se rendre là», a-t-elle complété.
Quelques heures avant l’annonce de mercredi, les élus de la TREMBSL ont fait part de certaines préoccupations à la ministre régionale du Bas-Saint-Laurent et ministre déléguée au Développement économique régional, Marie-Eve Proulx. Celles-ci étaient en lien avec la poursuite des opérations dans les secteurs de la construction, de la fabrication manufacturière et de la foresterie. On comptait aussi sur le gouvernement pour ne pas trop pénaliser les élèves qui, dans certains secteurs du territoire, n’ont pas accès à une connexion Internet suffisante pour suivre adéquatement un enseignement en ligne sur une longue période.
Or, les élus se réjouissent de constater que le «nouveau confinement», contrairement à celui du printemps dernier, offre davantage de souplesse en regard au maintien des activités économiques. Ils croient également que la reprise des activités dans les écoles primaires et le prolongement de la pause au secondaire pour une semaine seulement «répondent bien» aux inquiétudes exprimées par les familles du Bas-Saint-Laurent.
En point de presse, le premier ministre François Legault a souhaité lancer un message fort au Québécois, expliquant la nécessité d’un traitement-choc pour «casser la deuxième vague de la pandémie de COVID-19 ».
Le préfet de la MRC des Basques, Bertin Denis, juge aussi que tous doivent s’unir derrière cet objectif en limitant les contacts en dehors des cellules familiales, soulignant que la campagne de vaccination est aussi source d’espoir pour les prochains mois.
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