Couvre-feu : les contrevenants s’exposent à des amendes de 1 000 $ à 6 000 $
Dès le samedi 6 janvier, un couvre-feu entrera en vigueur au Québec jusqu’au 8 février. Il sera interdit de se trouver à l’extérieur de sa résidence ou de son terrain entre 20h et 5h du matin. Des exceptions seront toutefois permises pour les travailleurs essentiels, par exemple, dans le domaine de la santé et du transport de marchandises et pour les urgences.
Toute personne circulant hors de son lieu de résidence entre 20h et 5h du matin à partir du 6 janvier pourra se voir remettre une contravention en lien avec la Loi sur la santé publique variant de 1000 $ à 6 000 $. Le ministère de la Justice et le Directeur des poursuites criminelles et pénales s’assureront que les différents corps de police disposent de constats d’infraction.
«Le gros bon sens commande les exceptions au couvre-feu. Les gens pourront continuer de travailler […] Certaines situations, comme aller chercher un médicament à la pharmacie, porter assistance à quelqu’un, se rendre au chevet d’une personne en fin de vie, sont des motifs d’urgence divers justifiés. En aucun cas vous ne devez vous empêcher de quitter un milieu de vie violent ou qui compromet votre sécurité ou celle de vos enfants», a expliqué la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault. Elle suggère à toutes les personnes concernées de se procurer une preuve de leur légitimité de circuler auprès de leur employeur, par exemple.
La distribution des amendes et l'application du décret sera effectuée selon le jugement et le discernement des policiers. «On ne va plus chez nos amis, on ne fait plus de partys. C’est une nouvelle mesure pour s’attaquer au fléau qui a trop perduré, soit l’occurrence de rassemblements privés, qui nuit à notre situation épidémiologique. Le réseau de la santé est près de la rupture dans certaines régions de la province», complète Mme Guilbault. Elle rappelle toutefois que l’arrivée du vaccin permet de voir une fin à cette crise sanitaire.
Voici un résumé des exceptions permises :
- Une personne qui doit se présenter sur les lieux de son travail;
- Une personne qui doit se rendre chercher les médicaments dont elle a besoin à la suite d'un rendez-vous médical;
- Une personne qui doit se rendre à l'hôpital ou à la clinique, chez le dentiste ou chez l'optométriste, ou en revenir;
- Une personne qui doit se rendre au chevet d'un parent malade ou blessé;
- Un étudiant qui doit participer à un cours du soir en présentiel ou à un laboratoire dans une école reconnue;
- Un parent qui doit reconduire ses enfants chez l'autre parent qui en a la garde;
- Une personne qui revient de l'étranger (en raison du travail) par un vol de nuit et qui doit retourner à sa résidence;
- Une personne qui doit faire le plein d'essence pour se rendre à son travail;
- Une personne qui doit sortir pour que son chien puisse faire « ses besoins »;
- Une personne qui doit accompagner une personne incapable de conduire pour se rendre à un rendez-vous médical;
- Un parent qui doit accompagner un enfant malade à l'hôpital;
- Un parent qui doit aller reconduire son adolescent à son travail.
À noter que les élus du Bas-Saint-Laurent ont accepté avec philosophie ce resserrement des mesures sanitaires annoncées par le premier ministre du Québec, en évoquant une «défi collectif» à relever au cours des prochaines semaines.
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