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Assurance-emploi: le Bloc québécois poursuit le combat d’Émilie Sansfaçon et de Marie-Hélène Dubé

durée 7 février 2021 | 06h30
  • Le 5 novembre dernier, au terme d’un dur combat qu’elle menait pour la seconde fois contre le cancer, Émilie Sansfaçon est décédée. Le Bloc québécois a alors donné sa parole qu’il poursuivrait l’autre combat, politique celui-là, que la jeune mère de 31 ans menait avec Marie-Hélène Dubé et il a donc déposé le 4 février le projet de loi C-265, intitulé «Émilie Sansfaçon» en son honneur, pour rehausser de 15 à 50 semaines les prestations de maladie de l’assurance-emploi.

    Depuis 1971, le programme n’a jamais été bonifié, malgré sept projets de loi en ce sens. Parlez-en à Marie-Hélène Dubé, cette Louperivoise de 46 ans qui s’est fait remarquer dans son combat contre l’assurance-emploi depuis une décénie.

      >> AUSSI À LIRE : Assurance-emploi : parce que 15 semaines, ce n’est pas assez

    Émilie Sansfaçon a subi deux cancers en moins d’une année. Lors de la première offensive, contrainte par le manque de revenus, elle est retournée au travail dès la fin de la chimiothérapie, avant même d’amorcer sa convalescence. Cinq mois plus tard, la jeune femme faisait face à une récidive plus agressive de la maladie. En congé de maladie pour une année, elle n’a eu droit encore une fois qu’à 15 semaines de prestations.

    «Il est aberrant que le soutien aux travailleurs en arrêt pour maladie grave se termine après  seulement 15 semaines alors que le traitement et le repos prescrits couvrent plusieurs mois, voire plus d’une année. Il faut corriger cette injustice et assurer un traitement et une protection légitimes de 50 semaines aux victimes de maladie grave», martèle le député fédéral de Rimouski-Neigette – Témiscouata – Les Basques, Maxime Blanchette-Joncas.

    Émilie Sansfaçon et Marie-Hélène Dubé avaient obtenu l’assurance d’une bonification de la part de Justin Trudeau lors d’une rencontre à Ottawa.

    «C’est après avoir été atteinte par le cancer à trois reprises et avoir vécu directement les conséquences de cette loi désuète et inchangée depuis 1971 que j’ai démarré une pétition demandant l’amendement de cette loi en mars 2009. Depuis, plus de 600 000 Canadiens se sont joints à mes efforts en apposant leur signature sur ma pétition. En septembre 2019, j’ai eu le privilège de connaitre Émilie et son père Louis, qui se sont joints à mon initiative. Au fil des mois, j’ai tissé des liens solides avec Émilie et sa ténacité m’a beaucoup touchée. Ensemble, nous avons travaillé à faire avancer ce combat davantage et nous pensions y être arrivées en décembre 2019 lors de notre rencontre avec le premier ministre. Maintenant qu’Émilie n’est plus, je continue ce combat afin de lui rendre hommage, mais également en l’honneur de tous ceux et celles qui survivent dans des conditions difficiles qui n’ont plus aucune raison d’être. Il est temps que soit réalisée cette promesse afin que tous puissent enfin se soigner dans la dignité», conclut Marie-Hélène Dubé, fondatrice de la campagne 15 semaines militant pour la prolongation des prestations d’assurance-emploi pour maladie grave.

     

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