Traverse vers Saint-Siméon: Rivière-du-Loup réclame une étude exhaustive
Les élus de Rivière-du-Loup demandent à la Société des traversiers du Québec (STQ) que son étude sur l’avenir de la traverse Rivière-du-Loup/Saint-Siméon soit la plus exhaustive possible. Ils estiment que le mandat décrit dans le récent appel d’offres à ce sujet n’aborde pas certaines questions essentielles.
En séance ordinaire, le 23 février, les membres du conseil municipal ont adopté une résolution demandant à la STQ de revoir le mandat de cette étude d’opportunité, dont la réalisation à venir avait été annoncée au début décembre.
Après la sortie de l’appel d’offres, le 5 février, les élus ont consulté le document et ils ont regretté que les questions relatives au problème d’envasement (sédimentation) au port de Rivière-du-Loup ne soient pas abordées de front. La mairesse Sylvie Vignet croit aussi que le soumissionnaire retenu devra se pencher sur le NM Saaremaa I et sa pertinence pour la traverse entre le Bas-Saint-Laurent et Charlevoix. Toutes les possibilités se doivent d’être explorées, souligne-t-elle.
«Le seul problème qu’on retrouve ici, c’est celui de l’envasement et ils n’en parlent pas. C’est un problème récurrent qu’on doit régler, lance Mme Vignet. Il faut regarder toutes les possibilités. Pour le Saaremaa, on se questionne encore à savoir si c’est vraiment le navire optimal…»
«Il y a beaucoup de choses qu’on leur avait demandé [pour l’étude] qui ne se retrouvent pas dans le mandat, a-t-elle ajouté. On estime que le mandat est incomplet, qu’il devrait être plus exhaustif.»
La Ville de Rivière-du-Loup demande également à la STQ qu’un observateur participe à la réalisation de l’étude «afin de s’assurer le travail soit bien fait», précisant qu’on ne doit pas y voir un manque de confiance envers la société.
«On devrait être là, impliqués […] On considère qu’il y a des choses qu’on peut leur dire sur notre développement économique, par exemple. Il faut être autour de la table pour pouvoir vérifier qu’ils ont toute l’information nécessaire entre les mains pour prendre la bonne décision.»
C’est la deuxième fois, en quelques semaines à peine, que les élus de Rivière-du-Loup interpellent la Société des traversiers du Québec dans le cadre d’une résolution. Le 8 février, le conseil municipal lui avait demandé d’assumer ses responsabilités et de procéder «aux investissements requis afin d’offrir une infrastructure d’accueil adéquate au port de Rivière-du-Loup». Du même souffle, il avait aussi sollicité l’intervention du premier ministre François Legault dans le dossier.
RÉACTION DE LA STQ
Appelée à réagir à la démarche de la Ville de Rivière-du-Loup, la STQ a fait savoir qu’elle a déjà annoncé «son intention de mener une étude d’opportunité exhaustive pour déterminer le site qui répondra le mieux aux besoins locaux, régionaux et provinciaux tout en assurant la pérennité de la traverse».
«Il est acquis que les conditions de navigation y seront analysées, de même que l’impact socio-économique de chacun des scénarios, et c’est sur ces bases que l’étude sera lancée selon les paramètres annoncés en décembre», a mentionné un porte-parole, Bruno Verreault, par écrit.
Il ajoute que «la STQ suivra le processus de projets du gouvernement du Québec pour s’assurer que l’analyse qui sera faite soit neutre et basée sur des faits, dans l’intérêt de tous les clients de la traverse Bas-Saint-Laurent–Charlevoix».
La STQ confirme également que la Ville de Rivière-du-Loup lui a déjà a transmis certains documents en lien avec l’ensablement du port. Elle l’invite à poursuivre cet échange, assurant que tout renseignement pertinent sera ajouté à l’étude d’opportunité.
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Thank You Very Much.