Centre de la petite enfance : Saint-Arsène doit repartir à zéro
Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation n’a finalement accordé aucune dérogation à la Municipalité de Saint-Arsène pour l’octroi du contrat de la construction d’un Centre de la petite enfance. Le processus d’appel d’offres doit donc retourner à la case départ, alors que les 21 places dorment sur les tablettes depuis 2013.
Les procédures administratives entre les différents ministères impliqués ont entrainé des délais et des couts supplémentaires de 77 000 $ sur ce projet global de 990 000 $. L’entrepreneur retenu n’était plus en mesure de garantir le prix estimé lors des appels d’offres puisque le délai qu’il avait fixé a expiré.
La Municipalité de Saint-Arsène a demandé à la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation Andrée Laforest d’utiliser ses pouvoirs en matière d’octroi de contrats pour lui accorder une dérogation. Cette demande a été refusée, puisque le ministère craignait de créer un précédent.
«Nous n’avons pas le choix de retourner en appel d’offres. On y fonde beaucoup d’espoir et on s’attend de pouvoir couler les fondations à l’automne. On remet en question l’efficacité de la machine gouvernementale. Il est arrivé ce qu’on redoutait», a fait savoir le maire de Saint-Arsène, Mario Lebel. Ce dernier souligne qu’il était hors de question de refiler une facture de 77 000 $ aux citoyens pour des délais de traitement administratifs.
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Cet autre revers survient alors que plus de 500 enfants de la MRC de Rivière-du-Loup se trouvent présentement sur une liste d’attente sur la plateforme Place 0-5 ans et que des pressions sont effectuées par des milliers de parents du Québec afin de pallier à la pénurie de places en services de garde par l'intermédiaire du mouvement Ma place au travail. Saint-Arsène bénéficie d’une aide financière d’environ 334 000 $ du ministère de la Famille pour réaliser ce projet en collaboration avec le CPE des Cantons.
Au cours des prochaines semaines et selon le résultat de l’appel d’offres lancé le 12 mai, la Municipalité de Saint-Arsène élaborera un plan B, soit l’aménagement d’une installation de CPE temporaire pour répondre aux besoins des familles de la région.
Les CPE désirant ouvrir des installations temporaires doivent respecter des critères précis établis par le ministère de la Famille. Seules les places attribuées dans le cadre d’un appel de projets peuvent être créées dans une installation temporaire. Le montant des travaux doit être inférieur à 50 000 $ et les locaux devront être conformes aux normes d’incendies et dotés d’équipements sanitaires adéquats. L’accès doit être doté d’un mécanisme contrôlable en tout temps durant les heures de prestation de services.
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