Parc territorial technologique : pas à pas vers la régie intermunicipale
La création d’une régie intermunicipale qui permettra d’aller de l’avant avec la réalisation d’un parc industriel territorial technologique progresse. Si ce n’est pas déjà fait, la grande majorité des municipalités de la MRC de Rivière-du-Loup adopteront, en séance du conseil municipal, un projet d’entente qui sera envoyé au gouvernement pour que l’organisation soit créée légalement.
La Ville de Rivière-du-Loup a adopté une résolution en ce sens, le 7 septembre, lors de la séance régulière. Ce geste fait suite à une autre résolution, adoptée en juillet, confirmant l'accord de la Ville donné à la création d’une régie intermunicipale pour ce dossier.
«Ce n’est qu’une formalité, mais on continue d’avancer, ce qui est une très belle nouvelle. Développer un parc industriel aujourd’hui, ce n’est pas simple, mais c’est vraiment un beau projet régional», a expliqué la mairesse de Rivière-du-Loup, Sylvie Vignet.
Selon le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé, seules deux municipalités ne feront pas partie de l’initiative visant la création de la régie intermunicipale qui chapeautera le parc. Il s’agit de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs et Saint-Épiphane.
Chaque municipalité intéressée par le projet a été rencontrée au cours des dernières semaines. Les élus ont été informés des perspectives d’avenir du parc, des couts rattachés à la construction des infrastructures nécessaires, aux possibilités de subvention et à la répartition de l’actionnariat.
Concrètement, c’est à travers la régie intermunicipale que les infrastructures comme les routes qui devront être construites sur et tout près du terrain – situé près de l’entreprise Premier Tech – seront financées. La régie effectuera notamment les emprunts et les demandes de subvention au nom de ses membres. Les couts seront partagés, tout comme les profits.
«L’aménagement des rues, tout comme l’élargissement de la rue Témiscouata, seront financés par la régie», confirme Sylvie Vignet, expliquant que Rivière-du-Loup, qui possède les parts les plus importantes, déboursera 82 % du projet de la rue Témiscouata et 56 % des couts du reste des infrastructures.
«C’est intéressant, puisque nous n’aurons pas les emprunts sur les épaules et que nous ne serons pas seuls à payer pour quelque chose qui va servir à tout le monde dans la région.»
En juillet, en marge d’une autre séance du conseil municipal, Mme Vignet avait informé que l’aménagement du parc nécessitera des investissements d’environ 9 M$, selon les premières informations. Des profits de l’ordre de 14 M$ pourraient cependant être récoltés sur une période de 20 ans pour des bénéfices concrets d’environ 5 M$.
Lorsque les Municipalités auront adopté les résolutions confirmant leur intégration à la régie, la documentation nécessaire sera envoyée au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. C’est la ministre Andrée Laforest qui confirmera ensuite la création de l’entité. Cette nouvelle permettra d’aller de l’avant avec les demandes de subvention.
Michel Lagacé rappelle que ce projet de est né d’une vision territoriale des développements industriels et progresse grâce à l’implication de plusieurs acteurs, dont Sylvie Vignet, qui «a une capacité de gagner la confiance des gens». Il souligne que plusieurs autres étapes seront franchies au cours des prochains mois et que certains projets privés qui verront le jour au sein du parc pourraient être annoncés, même avant la reconnaissance de la régie par le ministère.
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