Une nouvelle entente sous le signe de la reconnaissance chez duBreton
Les nouvelles sont bonnes du côté de l’entreprise duBreton de Rivière-du-Loup. La direction et le syndicat des travailleurs et travailleuses, qui négociaient pour le renouvellement de la convention collective, ont confirmé que l’entente survenue dans les derniers jours a été adoptée. Un accord qui positionne maintenant l’entreprise «comme un employeur de choix» dans le marché de la transformation alimentaire, estiment-ils.
Ainsi, après plusieurs semaines de discussions somme toute respectueuses et cordiales, les deux parties ont obtenu la conclusion espérée. La nouvelle convention collective, approuvée dans une proportion de 94,9 % le 22 novembre, propose des modifications importantes aux conditions de travail. D’une durée de quatre ans, elle remplace la précédente qui était en vigueur depuis sept ans pour les 325 employés.
Parmi les améliorations négociées, on note une augmentation moyenne des salaires de près de 20 %, dès la première année, pour un total de 29,5 % sur quatre ans. Le salaire horaire à l’embauche passe à 19 $, pouvant ensuite atteindre 24 $ pour les journaliers et jusqu’à 31 $ l’heure pour les salariés de la maintenance.
Des mesures de rétention et de reconnaissance de l’ancienneté font également partie de la nouvelle entente avec un boni, dès la première année, pouvant atteindre 2 000 $ par année et six semaines de vacances après 25 ans. On prévoit aussi la création d’un nouveau quart de travail après-midi/soirée de 40 heures sur quatre jours, ainsi qu’une allocation de transport de 1 150 $ pour les travailleurs étrangers temporaires pour des contrats de 12 mois et plus.
Notons que la cotisation de l’employeur au régime de retraite a également plus que triplé et s’applique désormais à toutes les sommes gagnées (heures supplémentaires, primes, etc.). L’ajout d’un bonus pour les chefs d’équipe et une augmentation de la prime de soir ont aussi été obtenus.
«C’est un résultat dont nous sommes toutes et tous très fiers. Nous avons le cœur à l’ouvrage, mais pour ça, il faut pouvoir compter sur des conditions de travail qui ont du bon sens […] C’est pleinement mérité, puisqu’on contribue de façon importante au succès de l’entreprise», a soutenu Antony Lavoie, président du syndicat affilié à la CSN, ajoutant que les employés constatent maintenant une preuve de reconnaissance de l’employeur.
Du côté patronal, le directeur des ressources humaines et du développement organisationnel chez duBreton, Claude Rinfret, s’est réjoui du résultat des négociations. Les nouvelles conditions, octroyées à la satisfaction des attentes des deux parties, permettent maintenant de positionner «avantageusement» l’entreprise sur le marché du travail régional, croit-il. «J’ose même dire qu’on se positionne parmi les trois meilleures conventions collectives de la région de Rivière-du-Loup.»
RECRUTEMENT
duBreton souhaite intensifier le recrutement pour répondre à la demande croissante des consommateurs de produits biologiques et l’entreprise est convaincue que l’entente conclue aura un impact important sur cette démarche.
M. Rinfret ne cache pas qu’un repositionnement devait être opéré afin d’assurer la rétention du personnel et de rendre l’entreprise plus attractive aux yeux des travailleurs.
«Avec une telle offre, on va être capable d’aller chercher de nouveaux employés. Est-ce qu’on va régler l’entièreté de notre problème de main d’œuvre? Je ne crois pas, mais le recrutement de travailleurs étrangers temporaires va demeurer une solution qu’on va peut-être devoir même intensifier avec les années», a-t-il partagé.
«Nous sommes vraiment dans un marché en explosion et les plans pour Rivière-du-Loup sont ambitieux. Il faut pourvoir nos postes le plus possible et on pense que ça fait partie de la solution.»
Selon le syndicat, les employés seront maintenant eux-mêmes des ambassadeurs pour l’entreprise. Reconnus dans leur travail, heureux de leurs nouvelles conditions, ils n’hésiteront plus à encourager des proches et des connaissances à joindre l’équipe.
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