Enlèvement, séquestration et tentative de meurtre à Rivière-du-Loup et Saint-Antonin
Sauter hors d’un véhicule en mouvement ou mourir par balle, c’est le choix qui aurait été imposé à la victime présumée de trois personnes arrêtées au cours du mois de décembre par les policiers de la Sûreté du Québec, Ricky Royea, 35 ans, Jean Junior L’Arêche Baptiste, 32 ans et Mélissa Gagnon-Bélanger, 35 ans, des résidents de Rivière-du-Loup et Saint-Épiphane.
Plus de détails ont filtré concernant les circonstances nébuleuses entourant l’homme retrouvé gravement blessé en bordure de l’autoroute 85 à Saint-Antonin, en soirée le 14 aout dernier. Les actes d’accusations déposés dans les dossiers des trois coaccusés permettent de tracer les contours de ce qui a pu se passer lors de cette journée.
Ils sont tous accusés de s’être introduits par effraction dans une résidence de la rue Lafontaine à Rivière-du-Loup afin d’y commettre un enlèvement, et ils auraient aussi séquestré, emprisonné ou saisi de force la victime à Rivière-du-Loup et Saint-Antonin. Les chefs d’accusation concernent aussi le port d’une arme en vue de commettre une infraction, des menaces de causer la mort ou des lésions corporelles et des voies de fait graves mettant la vie en danger. Ils auraient aussi utilisé une fausse arme à feu lors de la perpétration d’un acte criminel. Ricky Royea et Jean Junior L’Arêche Baptiste, connus des policiers, font aussi face à des accusations de bris de probation.
Ricky Royea, en détention à Montréal, comparaitra le 20 décembre par visioconférence au palais de justice de Rivière-du-Loup. À la mi-octobre, il avait été arrêté à Montréal puisqu'il était en possession d'une arme à feu illégale de calibre 12, alors qu'il devait respecter une ordonnance d'interdiction à vie.
Le deuxième accusé, Jean Junior L’Arêche Baptiste, a renoncé à la tenue de son enquête sur remise en liberté sous caution, il restera donc détenu jusqu’à la fin des procédures judiciaires. Sa prochaine comparution est prévue le 20 décembre également.
La troisième personne arrêtée par la Sûreté du Québec le 9 décembre, Mélissa Gagnon-Bélanger, a été remise en liberté moyennant un engagement de 2 000 $ et de 400 $ avec dépôt. Il lui est interdit de se trouver en présence de la victime ou de membres de sa famille immédiate. Elle ne doit pas posséder d’arme à feu et le juge a prononcé un interdit de contact avec une liste de neuf personnes, dont les deux coaccusés. Elle devra revenir au palais de justice le 24 janvier 2022 pour la suite des procédures judiciaires.
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