Portrait des ressources intermédiaires et des résidences privées pour aînés
Au Bas-Saint-Laurent, la population atteindra un pic au niveau des personnes âgées vers 2032, pour redescendre très tranquillement par la suite. Info Dimanche vous présente un portrait des ressources intermédiaires (RI) et des résidences privées pour aînés (RPA) sur notre territoire, un tableau en mutation en raison de certaines tendances et en fonction de difficultés rencontrées sur le terrain.
Diane Caron, adjointe au directeur pour la direction du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées au CISSS du Bas-Saint-Laurent, a d’abord mentionné que la MRC de Rivière-du-Loup compte 6 ressources intermédiaires sur son territoire pour un total de 64 places. Quelques places sont également en ballotage à la suite de la fermeture d’une petite RI.
Au Témiscouata, on dénombre 4 ressources intermédiaires pour 37 places. «Il n’y en a pas d’autres qui s’en viennent selon les besoins que nous avons actuellement», a précisé Mme Caron. Le nombre de places est déterminé notamment avec les projections de l’évolution de la population pour les personnes de 65 ans et plus de même que le niveau de services de soutien à domicile offerts.
Dans la MRC Les Basques, on note 12 places à la Villa Dubé de Saint-Jean-de-Dieu. On ajoutera éventuellement 15 autres places, prévues à Trois-Pistoles, à la suite d’un appel d’offres dont le processus n’est pas encore terminé. Rappelons que les anciens propriétaires de la Villa des Basques avaient justement refusé de poursuivre leur entente avec le CISSS à cet effet il y a déjà quelques années. «La population de la MRC Les Basques est plus vieillissante, mais les services de soutien à domicile y sont plus élevés», a soutenu Diane Caron.
RÉSIDENCES PRIVÉES POUR AÎNÉS
Pour sa part, Louise Brassard est adjointe au directeur qualité hébergement, rattachée à la direction qualité au CISSS du Bas-Saint-Laurent. Elle a également partagé avec Info Dimanche des données sur les résidences privées pour aînés (RPA). Pour toute la région bas-laurentienne, on dénombre 123 résidences privées pour aînés comparativement à 147 il y a cinq ans. Cependant le nombre de places a augmenté sur la même période passant de 4 644 à près de 5 000. «Plusieurs petites résidences ont fermé pour faire place à de plus grands complexes», a noté Mme Brassard.
La MRC de Rivière-du-Loup compte 23 RPA, le Témiscouata 18 et la MRC Les Basques 11. On note également quatre RPA à Saint-Alexandre-de-Kamouraska dont une a aussi des places en RI et une RPA à Saint-André-de-Kamouraska. «De plus, des RPA offrent une intensité de services un peu plus élevée», a souligné Mme Brassard.
ÉVOLUTION
Cette évolution du marché des RPA vers des plus grosses résidences s’explique en partie par un contexte financier. «C’est plus difficile d’être rentable dans les petits milieux», a commenté la porte-parole du CISSS. D’un autre aspect, ça peut s’avérer moins dispendieux pour les clients dans les plus petites communautés.
«Il y a quelques années, une dame pouvait accueillir chez elle quelques personnes âgées, on n’est plus là», a-t-elle ajouté. Diane Caron a également souligné que les normes ont été resserrées après l’incendie de la Résidence du Havre qui a fait 32 morts à L’Isle-Verte.
Le portrait des RPA montre aujourd’hui qu’à l’échelle provinciale, 85 % des résidents ont 75 ans et plus. «C’est plus lourd sur le plan clinique», a-indiqué Louise Brossard. Et avec la COVID-19, l’application des mesures sanitaires a amené avec elle de l’épuisement chez les propriétaires et les employés.
Les résidences privées pour aînés sont, comme dans de nombreux établissements publics et entreprises privées, confrontées à une pénurie de main-d’oeuvre ce qui accentue la pression. «Il y a eu quelques fermetures dans les derniers mois, on note peu de relève, les résidences ne trouvent pas preneur», a renchéri l’adjointe au directeur pour la direction du programme de soutien à l’autonomie des personnes âgées.
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