Québec n’est pas encore prêt à accorder l’aide financière à la SÉMER
La Société d’économie mixte en énergie renouvelable (SÉMER) devra vraisemblablement patienter encore quelques mois avant de savoir si elle obtiendra une réponse positive à sa demande d’aide financière formulée afin de faire l’acquisition d’équipements nécessaires à la production de gaz naturel liquéfié.
À Rivière-du-Loup dans la journée du 12 février, le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon, a mentionné que son ministère n’est pas encore prêt à octroyer l’argent demandé – même si une annonce était attendue incessamment – et que des vérifications doivent toujours être réalisées dans ce dossier.
Avant de signer un nouveau chèque de près de trois millions de dollars à la SÉMER, le gouvernement souhaite s’assurer que le projet est toujours «viable» et que les nouveaux équipements pourront bel et bien lancer la liquéfaction du biogaz produit par l’usine, a-t-il expliqué.
«On n’est pas prêt comme gouvernement à juste mettre de l’argent là-dedans pour essayer encore quelque chose de nouveau», a-t-il laissé tomber, lundi après-midi.
Pierre Fitzgibbon a mentionné que Québec a engagé une firme d’ingénieurs, Seneca, afin qu’elle réalise une étude de projet, à la suite de la nouvelle demande d’aide financière de l’usine de biométhanisation. «Il y a deux étapes. La première, c’est la faisabilité, savoir si c’est viable ou non. On devrait avoir cette information d’ici quelques semaines», a-t-il dit.
«Si c’est faisable – on pense que ce sera le cas, mais on va voir –, on rentre dans l’analyse de l’équipement. On veut que la firme nous confirme, dans la mesure où ça peut se faire, que ça va fonctionner. De ce côté-là, on en a pour plusieurs mois. Mais j’aime mieux attendre que d’aller trop vite et faire une autre erreur.»
«UN PROJET TRÈS IMPORTANT»
Le projet de la SÉMER reste néanmoins «très important» pour la province, estime Pierre Fitzgibbon. Il concède d’ailleurs que celui-ci est toujours en ligne direct avec les objectifs de Québec en termes de récolte des matières résiduelles et de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
«L’intention de faire de la biométhanisation est importante au Québec […] C’est un moyen d’atteindre nos cibles de réduction des émissions de gaz à effets de serre [...] et il faut maitriser la technologie», a-t-il déclaré.
D’une façon ou d’une autre, le ministre croit qu’une solution doit être trouvée concernant la SÉMER. «Il faut trouver une solution. Une usine de 30 M$ qui brule du gaz, [c’est mieux que d’enfuir les matières], mais ce n’est pas ce que ça devrait être.»
«Pour l’instant, je reste optimiste […] On va être patient aussi, parce que c’est un projet qui est très porteur pour le Québec, il n’y a aucun doute […] Soyons patients, mais rigoureux en même temps.»
Pierre Fitzgibbon estime qu’il est «réaliste» de croire qu’une annonce pourrait finalement être effectuée durant la prochaine saison estivale ou à la fin de celle-ci. Selon le président de la SÉMER, Michel Lagacé, le calendrier de délais pour les réponses attendues est toujours respecté.
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