Prolongement de l'autoroute 20: Une citoyenne dénonce le caviardage d'informations
Julie Sylvain, résidente de Notre-Dame-des-Neiges, se situant à l'endroit envisagé pour le pont de la 20.
L'étude géotechnique caviardée.
Lettre de la responsable de la Loi à l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels.
Simulation du pont de la 20.
Simulation du pont de la 20 vue du pont de la 132.
Le route lors de la construction du pont de la 132.
Julie Sylvain, une citoyenne de Notre-Dame-des-Neiges, s’inquiète quant aux répercussions de la construction d’un pont à quatre voies dans le projet du prolongement de l’autoroute 20. Après avoir fait une demande d’accès à l’information pour en connaître davantage sur l’imposante infrastructure qui surplomberait la Rivière Trois-Pistoles, elle a reçu l’étude géotechnique caviardée presque en totalité.
En prenant connaissance du document rempli de noir, la Neigeoise s’est sentie insultée. Elle ne comprend pas que le Ministère des Transports (MTQ) cache des informations. Dans une lettre envoyée par la responsable de la Loi à l'accès aux documents des organismes publics et sur la protection des renseignements personnels, il est mentionné que «certains renseignements» ont été caviardés pour préserver les informations sur les aspects techniques, les avis ainsi que les modifications du MTQ puisqu'elles datent de moins de 10 ans. Cependant, toute l'étude a été noircie, sauf les annexes qui sont intacts.
Ces derniers contiennent des plans et des graphiques complexes. Mme Sylvain mentionne la difficulté de les comprendre pour les personnes ne s’y connaissant pas. Un ami géologue l’a aidée à les décortiquer. Des sondages de terre ont été réalisés montrant que la couche de sédiments mesure 70 mètres à certains endroits. Alors, pour atteindre le roc afin d’appuyer le pont avec la structure de béton, il faut beaucoup creuser.
«D’un point de vue géologique, dans le document caviardé, on le voit que c’est un défi, mais on ne voit pas tout ce qui est argumentaire, dangers. C’est-ce qu’ils nous ont caché», s’indigne la résidente. Elle mentionne la complexité de réalisation d’un tel pont et les dangers encourus par les glissements de terrain. Des études effectuées en 2001 et 2006 le démontrent, puis elle le perçoit elle-même lorsqu’elle marche dans le sentier national qui longe la rivière, il y a déjà des glissements de terrain naturels.
Elle se questionne sur la raison de ce manque de transparence de la part du MTQ, d’après elle les informations devraient être publiques. «Je trouve qu’il devrait avoir parlé à la communauté pour avancer dans ce projet-là», indique Julie Sylvain. Elle aimerait qu’un BAPE soit à nouveau réalisé afin que de nouvelles études sur le bruit, les glissements de terrain, les conséquences pour la faune et la flore, la qualité de l’eau et de vie des citoyens soient réalisées. La tenue d’une audience publique pourrait aussi lui permettre à elle, ainsi qu’à un groupe qui est en train de se former, de poser leurs questions et de faire part de leurs inquiétudes.
Info Dimanche a contacté le MTQ afin de justifier l’important caviardage, nous sommes toujours en attente d’une réponse.
Davantage d'informations dans votre Info Dimanche du 22 juin.
9 commentaires
http://www.paricilademocratie.com/approfondir/pouvoirs-et-democratie/1434-origines-de-la-democratie-d-athenes-a-aujourd-hui
On ne veux pas un autre route, comme la 132 qui divise notre municipalité.
Yves
Et de plus, le pont actuel à actuellement 51 ans et sa vie selon les ingénieurs du MTQ est de plus ou moins entre 75 et 70 ans. Quant il sera en fin de vie où vous allez faire traverser tout le trafic actuel et future (en kayake)! Actuellement il faudrait le faire détourné par la 293-St-Hubert et la future A85. Vos arguments sont poussés à mon propre avis vu que je travail depuis des années sur les chantiers routiers. En conclusion je me demande quelle expérience que vous avez du travaille du génie civile.....! Ceci est mon commentaire personnel, point à la ligne!!!!