Ferme Saybel : Un élevage de passion
La Ferme Saybel de Daniel Saindon et Sylvaine Lebel de L’Isle-Verte ne cesse de se démarquer. Au fil des années, les amateurs d’expositions agricoles ont pu voir le couple à de nombreuses reprises accompagné de leurs «minis», leurs chevaux miniatures. La fin de semaine du 6 et 7 aout, les éleveurs sont repartis de l’exposition agricole de Saint-Hyacinthe avec le titre de grande championne pour l’une de leurs juments senior et une réserve pour l’une de leurs nouvelles-nées.
Le couple qui élève des chevaux miniatures depuis plus de vingt ans adore faire la tournée des expositions. «Ça nous fait vraiment plaisir. Il y a des gens qui ont une autre vision de ce que c’est un cheval miniature. On est énormément comparé à des poneys et qui sont complètement différents», confie le propriétaire, aussi président fondateur de l’Association des chevaux miniatures du Québec. La visibilité dont bénéficient les éleveurs lors de tels évènements leur permet de se faire connaître. Avec leurs échanges avec les gens, ils s’entretiennent notamment sur les différences entre les chevaux miniatures et les poneys, leur élevage qui est accrédité éleveur du Québec depuis plus de 10 ans ainsi que leur réalité en tant qu’éleveurs.
Les 26 et 27 juillet derniers, M. Saindon et Mme Lebel ont aussi fait bonne figure à l’exposition de Saint-Pascal. Sur sept classes inscrites, il n’y en a qu’une seule où une de leurs bêtes n’a pas été retenue dans le classement final.
Ce qui retient Daniel Saindon et Sylvaine Lebel dans le monde équin, ce n’est vraisemblablement pas la rentabilité, mais la passion. En riant, la propriétaire indique que l’élevage «ce n’est pas notre gagne-pain, c’est notre dépense-pain». Pour en vivre, M. Saindon mentionne que l’écurie devrait être agrandie pour y accueillir entre 50 et 60 têtes et trouver des employés. Avant la COVID-19, le couple avait un peu moins qu’une vingtaine de chevaux miniatures. Aujourd’hui, ils s’en tiennent à une douzaine.
Sylvaine Lebel image qu’à la différence des gens qui préfèrent s’acheter des motoneiges ou des motos pour leur loisir, eux, ils ont choisi de s’occuper de leurs minis et faire des activités équestres. En 2018, le couple a participé à 11 expositions agricoles. Cet été, les éleveurs ont décidé de moins en faire avec l’inflation de l’essence et de tout le nécessaire pour les chevaux. En plus, les bourses gagnées lors des expositions sont peu élevées et ne permettent aux éleveurs de couvrir leurs frais. Maintenant, ils choisissent donc les endroits où ils souhaitent vraiment aller.
UN CHEVAL PARFAIT POUR LA ZOOTHÉRAPIE
Les éleveurs de la Ferme Saybel a développé, dans les dernières années, un côté zoothérapeutique dans leur élevage. «Un miniature c’est affectueux, ça aime se coller, se faire manipuler», explique Sylvaine Lebel. Daniel Saindon ajoute que «ce sont des toutous». Ils racontent que les enfants adorent leurs animaux puisqu’ils sont exactement à la même hauteur qu’eux. Ils peuvent donc aisément leur faire des câlins.
«Ça nous prend donc des animaux excessivement calmes qui aiment se faire cajoler», indique M. Saindon. Les chevaux miniatures sont dressés en conséquence à être désensibilisés à tous types de bruits et à être sociables afin d’en faire un animal doux qui n’a peur de rien. Plusieurs garderies et écoles vont visiter l’écurie à L’Isle-Verte. Même que les éleveurs déplacent même leurs animaux parfois lors d’activités. Les éleveurs ont, notamment, fait plusieurs festivals, dont celui de Saint-Antonin. Pendant 11 ans, le couple a participé à la parade au Festival Western de St-Tite. Les cinq dernières années avant la pandémie, il se rendait à la station touristique de Stoneham afin de promener les enfants dans une voiture de chevaux.
La prochaine compétition importante pour la Ferme Saybel se déroulera à Sorel-Tracy pour les futurités. Ainsi, les 17 et 18 septembre prochains, les chevaux miniatures de l’élevage ayant entre 0 et 5 ans pourront être évalués individuellement sur 100 points pour leur conformité. Cette étape est importante pour les éleveurs puisque cela leur permet de savoir quelle bête est idéale pour la reproduction et la compétition. Leur jument senior de 3 ans qui a fini grande championne cette année avait accumulé 94 points lors de son évaluation l’an dernier.
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