Fenêtre sur la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk
Après deux ans d’interruption, les membres de la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk rouvrent la fenêtre de leur culture aux habitants du KRTB lors de l’évènement Deux nations, une fête. Les 20 et 21 aout prochains, les gens sont invités à festoyer avec eux et à découvrir leurs traditions au parc Fontaine-Claire, situé sur la rue du Quai à Cacouna. Pour la neuvième édition, les activités s’annoncent riches en découvertes.
«On a travaillé fort sur la programmation, sur la diversité des activités. Ça promet d’être très réjouissant cette année. Après les deux années qu’on vient de connaitre, on avait le gout d’en donner un petit peu plus pour que les membres puissent vraiment bénéficier de ce rassemblement et de ce pow-wow cette année», explique Shirley Kennedy, chef conseillère responsable de la culture à la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk et porte-parole pour l’évènement du pow-wow.
Elle mentionne que l’engouement pour Deux Nations, une fête ne cesse d’augmenter. Mme Kennedy rappelle que la dernière édition avait été un franc succès. D’année en année, le pow-wow attire de nombreux curieux qui restent toujours surpris de réaliser que la langue et la culture de la Première Nation existent toujours.
UN ÉVÈNEMENT HISTORIQUE RASSEMBLEUR
Le pow-wow est une tradition autochtone qui existe depuis des lustres. Son objectif principal est toujours d’actualité : «C’est vraiment un moment qui est bien choisi dans l’année qui permet à la communauté de se rassembler. Ça donne aussi l’occasion aux membres wolastoqey de perpétuer les traditions et la culture puis, dans un même souffle, de réaffirmer la fierté des origines wolastoqey», confie Shirley Kennedy.
La Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk est une diaspora, cela signifie que les membres sont dispersés un peu partout. Ils se situent notamment au Québec, aux États-Unis et au Nouveau-Brunswick. Même si avec les réseaux sociaux la communauté autochtone garde davantage contact qu’avant, le pow-wow constitue une bonne raison de se rassembler, de fêter et de partager leurs traditions et leur langue aux allochtones.
«Pour nos membres, c’est très important, c’est le rappel de la culture, de l’histoire des Premières Nations», assure le grand chef Jacques Tremblay, qui se réjouit que l’évènement se fasse conjointement avec municipalité de Cacouna lors de Deux Nations, une fête.
Cette alliance entre les deux communautés permet aux Autochtones de se rapprocher de leur milieu, selon lui. Shirley Kennedy ajoute que «c’est le résultat d’une reconnaissance de la Première Nation». Être partie prenante d’une fête conjointe avec celle de Cacouna permet, d’après elle, aux allochtones de connaitre l’existence, de la communauté autochtone. «C’est une façon de montrer qu’on est capables de travailler ensemble, de vivre en communauté tout en respectant nos langues et nos cultures qui nous sont propres», souffle-t-elle.
Avant l’ouverture officielle des célébrations le 20 aout à midi avec l’habituelle danse traditionnelle, une célébration sacrée se déroulera au lever du soleil. Par la suite, les participants pourront entendre un chant honorifique, des chants de vétérans, voir un lever de drapeau, puis entendre des prières récitées par le chef traditionnel Ron Tremblay.
Nombreux artisans autochtones seront sur place pour montrer leur savoir-faire. Il y aura des kiosques d’information pour renseigner les visiteurs sur le Parc Côtier Kiskotuk. Des ateliers de survie en forêt et de démonstration de la cuisson traditionnelle du gibier seront aussi présentés durant la fin de semaine. Le chef cuisinier wolastoquey, Maxime Lizotte avivera les papilles des participants en servant des plats d’inspiration boréale confectionnés, notamment, avec du gibier et du saumon fumé. Les festivités se concluront par un feu sacré.
Jacques Tremblay mentionne que la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk a bien hâte aux célébrations et que tous les gens de la région sont invités à festoyer avec eux.
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