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La «Grande traversée» du Dr Simon Prévost  

durée 28 septembre 2022 | 14h42
  • Marc-Antoine Paquin
    Par Marc-Antoine Paquin

    Journaliste

    Traverser le Canada à vélo, du Yukon à la Baie-des-Chaleurs. Une «Grande traversée» de près de 8 000 kilomètres aux objectifs à la fois personnels et communautaires à travers le financement d’une future maison de soins palliatifs. C’est le projet que s’apprête à accomplir, avec beaucoup succès, le Dr Simon Prévost qui était de passage dans la région ce mercredi 28 septembre. 

    Le ciel était sombre, le temps incertain, mais le Dr Prévost était tout sourire aux abords de la route 132, non loin de Cacouna. Vers 9 h, il poursuivait sa route vers L’Isle-Verte, puis Trois-Pistoles et enfin Le Bic. «C’est une belle journée, tout va très bien», a-t-il confié.

    L’homme avait plus de 7 000 kilomètres dans les jambes depuis le mois de juillet, mais c’était comme s’il n’en était rien. «Les endorphines, c’est une méchante dogue», a-t-il répondu en riant. «La vérité, c’est que ce n’est que du plaisir, je me sens très privilégié de pouvoir faire ce périple-là, qu’un ensemble de facteurs très positifs aient rendu tout cela possible.»

    «Dans la vie quotidienne, avec le travail, on a tous plusieurs engagements. Mais en ce moment, tout ce que j’ai à faire, c’est pédaler…et j’ai du temps. Il y a une belle simplicité là-dedans. Je me sens vraiment chanceux.»

    Originaire de Montmagny, le Dr Simon Prévost travaille comme médecin de famille dans la région de la Baie-des-Chaleurs depuis une vingtaine d’années. Dès le début de sa pratique, il a consacré une grande partie de son temps aux soins palliatifs, tant à domicile qu’en milieu hospitalier. 

    Ce n’est donc sans surprise qu’il fait aujourd'hui partie d’un groupe de personnes très impliquées dans la réalisation d’un projet d’envergure dans son coin du Québec : la construction d’une maison de soins pour les personnes en fin de vie. 

    Et alors que l’année 2022 a sonné le début d’une vaste campagne de financement vers sa concrétisation, après quelques années d’efforts et de démarches, il s’est lancé le défi de pédaler. Enfourcher le vélo pour sa santé personnelle, pour faire une place à un mode de vie plus actif, mais aussi – et surtout – pour contribuer à la collecte de fonds permettant à ce grand rêve collectif de devenir réalité.  

    Inspiré par des souvenirs de jeunesse, par les accomplissements d’amis et de proches, la réalisation de la Grande traversée à travers le Canada a rapidement pris tout son sens. Un voyage «incontournable» qu’il a entamé le 14 juillet dernier. 

    «Quand la flamme s’est allumée, je voulais le faire pour moi, mais l’idée de jumeler ça au projet de la Maison, sensibiliser les gens de la Baie-des-Chaleurs à cette cause-là et à l’importance qu’on y voit de construire un endroit qui pourra offrir des soins différents, avec une plus grande attention, ça faisait beaucoup de sens pour moi», a-t-il partagé. 

    DÉJÀ PLUS DE 100 000 $ AMASSÉS

    Parti du nord du Yukon, à la frontière du cercle arctique polaire, voilà qu’il s’approche de la dernière ligne droite de son périple de trois mois. Son objectif ambitieux de 100 000 $ est aussi déjà atteint, puisqu’il a aujourd’hui amassé plus de 137 000 $. Dire que les derniers mois ont été un succès relève de l’euphémisme.  

    «C’est incroyable», a-t-il partagé. «Ça dépasse ce à quoi on s’attendait au départ […] Ce que je retiens, c’est la réponse du public. Des gens de la Gaspésie et au-delà aussi croient en ce projet. C’est vraiment intéressant de constater cette réponse. C’est ça qui m’a fait pédaler tout l’été.»

    Le projet vise essentiellement le financement d’une partie de la construction de la Maison de soins palliatifs de la Baie-des-Chaleurs, une infrastructure de quatre lits qui offrira plusieurs services gratuits à la population grâce à une équipe de professionnels et de bénévoles. Celle-ci demandera plus de 4 M$ de fonds privés, estime-t-on. 

    Le rêve n’est d’ailleurs sans rappeler celui de la Maison Desjardins de soins palliatifs du KRTB – que le Dr Prévost a visité hier – et dont l’ouverture, en 2009, avait été précédée d’un massif soutien populaire.   

    «Il y a une dimension qu’on touche dans une maison de soins qu’on ne peut pas faire à l’hôpital. Et ce n’est pas dire que les soins qui sont donnés actuellement ne sont pas bons, au contraire. Mais dans certaines situations, les gens ne peuvent pas terminer leurs jours chez eux, alors d’avoir ce genre d’endroit-là, pour moi, ça peut faire toute la différence.»

    Les milliers de dollars amassés jusqu’ici ne représentent évidemment qu’une partie de la somme nécessaire à la réalisation de la maison, mais c’est un excellent début, se réjouit le Dr Simon Prévost. «C’est même un très très bel élan», estime-t-il. 

    Il est toujours possible d’encourager le Dr Prévost en achetant des kilomètres ici.
     

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