Des actions pour une région riche de sa diversité
Après plusieurs mois de travail et de consultations, la MRC de Rivière-du-Loup a accouché de son tout premier plan d’action en matière d’immigration. Une étape importante afin de concrétiser sa volonté de favoriser l’accueil, l’intégration et la pleine participation des personnes issues de l’immigration au sein de ses communautés.
Réalisé en collaboration avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, puisqu’il s’inscrit dans son programme d’aide aux collectivités, le plan d’action vise à ajouter des leviers d’action, à faire reconnaître dans la communauté l’importance de la diversité et à favoriser le passage de l’inclusion à l’enracinement des personnes issues de l’immigration dans la région.
Le document est d’ailleurs composé d’une quinzaine d’actions concrètes visant à atteindre différents objectifs concernant l’accueil global (structure), la communication et la sensibilisation, ainsi que l’inclusion et l’enracinement, d’ici 2025.
Par celles-ci, on souhaite sensibiliser et concerter la population et les partenaires des milieux municipaux, privés et communautaires aux enjeux de l’immigration, mais aussi préparer les communautés à s’adapter et à favoriser l’accueil et l’inclusion des personnes immigrantes. Permettre une plus grande ouverture de la population à la diversité et contrer les préjugés sont aussi des visées au cœur de la démarche.
«Ce plan d’action se veut un message fort d’inclusion et une manière de pouvoir partager cette richesse de pouvoir accueillir des personnes issues de l’immigration sur le territoire», a fait valoir la directrice du développement social à la MRC de Rivière-du-Loup, Anais Giroux-Bertrand.
Elle souligne que l’initiative est d’autant plus pertinente aujourd’hui, puisqu’on constate une augmentation «assez importante» des personnes issues de l’immigration qui choisissent la MRC de Rivière-du-Loup pour s’établir avec leur famille.
«C’est devenu un incontournable de pouvoir mettre en place, de façon beaucoup plus structurée, les conditions gagnantes pour avoir un accueil plus global, efficient et cohérent», a indiqué Mme Giroux-Bertrand.
«Par ce plan, on veut élaborer une vision commune qui nous aidera à diffuser un message fort d’inclusion et outiller le milieu aux réalités interculturelles», a ajouté le préfet de la MRC de Rivière-du-Loup, Michel Lagacé.
Le plan d’action est l’aboutissement d’un travail de concertation de plusieurs mois entre différents partenaires régionaux et il se veut une démarche complémentaire aux actions déjà menées par plusieurs organismes régionaux, dont le CLD de Rivière-du-Loup.
Plus de 70 personnes ont été consultées au cours du processus, huit groupes de discussion ont été formés et différents comités ont été composés pour son écriture et sa révision. La consultation a inclus des professionnels des milieux de la santé, entrepreneurial, scolaire, municipal et communautaire.
Ce n’est pas non plus un hasard que le travail ait été présenté dans les locaux du Centre d’éducation des adultes de Rivière-du-Loup qui offre, entre autres, un service de francisation utilisé actuellement par 75 personnes.
«Le fait d’outiller la communauté pour intégrer et enraciner les immigrants, c’est un gros plus. C’est aussi un signe que la communauté prend ça à cœur et trouve ça important. À ce niveau-là, le plan d’action est vraiment tout indiqué», a partagé le maire de Notre-Dame-du-Portage, Vincent Moore, qui a tenu à s’impliquer puisqu’il a lui-même déposé sa valise au Québec il y a 22 ans.
«Les immigrants ne doivent pas hésiter à prendre leur place […] Il n’y a pas de plafond de verre dans la MRC de Rivière-du-Loup. On peut faire de belles choses et il faut juste y croire.»
DÉJÀ PLUSIEURS ACTIONS ET ACTIVITÉS
Malgré l’adoption récente du plan, plusieurs actions concrètes sont déjà amorcées et permettront de solidifier une compréhension commune et d’outiller les communautés.
Afin d’outiller les municipalités, la MRC de Rivière-du-Loup a notamment rédigé un guide de bonnes pratiques qui leur sera bientôt disponible. Celui sera un outil de référence pour en connaître davantage sur le savoir-être, la communication interculturelle, la gestion des attentes et l’impact des mots dans le milieu municipal.
«Au cours des prochains mois, une série de formations, certaines de trois heures, d’autres de dix heures, seront aussi offertes afin de développer des compétences interculturelles», a spécifié Anais Giroux-Bertrand.
Afin de sensibiliser la population aux réalités interculturelles, différentes activités se tiendront du 7 au 14 novembre dans le cadre de la semaine québécoise des rencontres interculturelles. Ce sera d’ailleurs l’occasion de participer, le 10 novembre, à un 7 à 9 festif organisé en collaboration avec la chorale interculturelle à l’école de Musique Alain-Caron. Les citoyens sont invités à une «soirée riche en rencontres et en échanges» valorisant l’inclusion des personnes issues de la diversité.
Quelques organismes communautaires déploieront également, lors de cette semaine, des activités contribuant aux rencontres interculturelles.
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