Alexandre Moreau remporte le Rallye Perce-Neige à Maniwaki
Alors que le mercure frôlait les -45 degrés Celsius le 5 février, le pilote de rallye originaire de Packington, Alexandre Moreau, a remporté la première manche du Championnat de rallye canadien au Rallye Perce-Neige de Maniwaki.
Aidé par son copilote Ian Guité de Rimouski à bord d’une Subaru WRX STI de l’équipe Swap Shop, il a remporté la victoire toutes catégories avec une avance de 1 min 16 sur la voiture en 2e position, pilotée par Jean-Sébastien Besner et son copilote Yvan Joyal. «L’hiver, je suis vraiment plus à l’aise. J’aime vraiment rouler sur la neige et la glace, ce sont des conditions que j’aime», commente Alexandre Moreau, en faisant référence à sa municipalité natale, Packington.
«Nous avons eu des problèmes électriques au début. Le moteur s’arrêtait sans raison pendant la compétition et nous avons perdu des secondes. On a réussi à le réparer», explique le pilote. Son équipe a fait le bon choix de pneus à crampons pour les conditions et il a conduit de façon conservatrice, sans prendre trop de risques.
«Dans les chemins publics, il y avait du sable, donc beaucoup d’adhérence. Il fallait faire beaucoup de gestion pour prévoir les attaques. Nous n’avions aucune marge d’erreur. C’est la course où j’ai dû faire le plus de gestion. Il fallait que je sois posé et que je m’en tienne au plan de match. C’était l’opposé de ce à quoi j’étais habitué en snowcross et en motocross, où on est vraiment sur l’adrénaline», constate Alexandre Moreau.
Malgré tout, dans certaines sections, lui et son copilote ont atteint des vitesses de pointes de 190 à 200 km/h sur ce circuit fermé pour la compétition canadienne. Il rappelle que son véhicule est inspecté de fond en comble avant de pouvoir y participer.
Une sortie de route des champions canadiens en titre lui a permis de se hisser en première place et de lever le pied. «Nous avons pris des notes la veille pour que mon copilote sache ce que je voulais entendre pendant la course. Le samedi matin, il faisait vraiment froid. On a mis une meilleure chaufferette. Nos voitures sont vraiment dégarnies et les portes sont vidées pour enlever du poids au véhicule», ajoute Alexandre Moreau.
Puisqu’il utilise beaucoup ses pieds pour engager les freins, le gaz et l’embrayage, le pilote ne peut mettre de bottes. Son copilote doit aussi pouvoir rapidement tourner les pages de son carnet de notes, dont le port des gants n’est pas recommandé. «Nous avons utilisé des coussins chauffants, j’en ai mis au bout de mes souliers et près des talons. Mon copilote en tenait dans ses mains. Pendant la journée, j’ai averti les mécaniciens que ça prenait quelque chose pour séparer l’avant de la voiture afin d’éviter de perdre de la chaleur. Ils ont installé une toile ignifuge et ça a fait une grosse différence», raconte le pilote de Packington.
La deuxième manche du Championnat de rallye canadien aura lieu en Colombie-Britannique du 2 au 4 juin pour le Rocky Mountain Rally.
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