Parc marin du Saguenay - Saint-Laurent : vers une aire protégée quadruplée
Un travail de concertation entre les gouvernements fédéral et provincial a été annoncé, ce 10 mars, afin d’augmenter la superficie du Parc marin du Saguenay - Saint-Laurent. D’ici 2025, les élus souhaitent quadrupler l’aire protégée entre le fjord du Saguenay et l’estuaire du Saint-Laurent qui compte aujourd’hui 1245 km2.
«Le territoire actuel du parc marin est situé au cœur de l’habitat essentiel du béluga de l’estuaire du Saint-Laurent. Par contre, cette espèce emblématique de ce beau coin de pays se trouve dans un état précaire», a soutenu Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique et ministre responsable de l’Agence Parcs Canada.
À ce jour, un peu moins de 40 % du parc marin protège le territoire du béluga. Les gouvernements, par l’agrandissement, visent à le couvrir à 100 % pour accentuer la protection de la baleine blanche. «Il n’y a aucun doute que les travaux des dernières années ont été profitables à l’espèce, mais on voit qu’il y a encore certains risques. C’est une espèce qui continue d’être menacée, qui diminue en nombre aussi au fil des années», ajoute Benoit Charette, ministre de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.
Selon M. Guilbeault, plus l’habitat est protégé, plus la population de bélugas a de chances de se rétablir et d’éventuellement se remettre des différents impacts subis au cours des dernières décennies. M. Charette souligne qu’accroitre la réglementation sur une plus grande superficie aidera aussi les autres espèces recensées dans le parc. Ce sont 2 200 espèces qui sont dénombrées dans l’aire protégée, dont le rorqual bleu et le garrot d’Islande.
La volonté d’augmenter l’aire protégée du Parc marin du Saguenay - Saint-Laurent découle de l’engagement des gouvernements lors de la COP15 à Montréal. Ils désirent protéger 30 % des milieux naturels d’ici 2030. «L’objection de ce type de projet-là c’est de mettre la conservation marine au cœur de ce qu’on fait», indique Steven Guilbeault. Ainsi, toutes les activités, soient la pêche, le tourisme, le transport continueront leur cours mais à travers le prisme de la protection.
Les gouvernements travailleront dans les prochains mois avec le comité de coordination du parc marin, la Première nation Wolastoqiyik Wahsipekuk, l’ensemble des acteurs du milieu ainsi que la population afin d’établir les modalités de l’agrandissement. Au terme de ses rencontres, des consultations publiques auront lieu pour ficeler le projet.
Puisque les élus en sont encore aux étapes des consultations et des étapes législatives, aucun investissement n’a été dévoilé pour l’instant.
«Le but ultime, on le souhaite, la concrétisation à travers les décrets quelque part en 2025 pour officialiser l’agrandissement de ce très beau projet», a conclu Benoit Charrette.
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