Ruba Ghazal en tournée au Bas-Saint-Laurent pour parler d’éducation
La porte-parole en matière d’éducation pour Québec solidaire, Ruba Ghazal, est en tournée présentement au Bas-Saint-Laurent afin de prendre le pouls de la réalité des différents acteurs de l’éducation sur le terrain. Elle déplore que le système éducatif québécois «à trois vitesses», soit l’école privée, les programmes particuliers du système public et les classes régulières «reproduise les inégalités sociales au lieu de les réduire.»
«C’est important que l’école publique garde sa mission de permettre à tous les jeunes d’avoir une éducation de qualité gratuite, peu importe leur milieu, qui les amène à aller au bout de leur potentiel», souligne Ruba Ghazal. Elle précise que les élèves qui ont de moins bonnes notes et diverses difficultés sont ceux qui auraient besoin d’avoir accès à des programmes particuliers de culture et de sport pour les raccrocher à l’école.
Les témoignages et les histoires qu’elle recueille présentement sur le terrain l’aideront à préparer ses interventions sur l’éducation à l’Assemblée nationale. La députée de la circonscription de Mercier à Montréal a rencontré l’enseignant Benoit Dumais du Cégep de Rivière-du-Loup, titulaire de nombreuses récompenses pour son travail de valorisation de la langue française.
«Pour comprendre et être la plus pertinente possible dans mon travail de critique en matière d’éducation, je trouve que c’est important d’aller voir ce qui se fait sur le terrain», ajoute Ruba Ghazal. Cette dernière a aussi visité le Collège Notre-Dame afin de poser des questions sur son mode de fonctionnement et sur la sélection des élèves. Elle s’est aussi rendue au Centre d’éducation des adultes pour en apprendre plus sur le Projet Filet, pour les adultes raccrocheurs.
Ruba Ghazal souligne que les efforts de régionalisation de l’immigration viennent avec toutes sortes de défis. La députée a appris le français à l’école publique en raison de la loi 101 lorsqu’elle est arrivée à Montréal à l’âge de 10 ans.
«Quel est le soutien qui leur est offert ? Ce ne sont pas des classes d’accueil parce qu’ils ne sont pas assez nombreux. Comment est-ce que c’est en train de s’organiser ici? Il faut s’assurer de mettre toutes les ressources en place.»
Elle ajoute que les enseignants doivent avoir de meilleures conditions de travail. «Les enseignants me disent que leurs élèves ont chacun un plan d’intervention différent. Ils ne veulent pas un plus gros salaire. [Ils ont] aussi besoin de professionnels et de gens qui vont donner du soutien à ces élèves-là pour ne pas les échapper […] Les conditions de travail c’est essentiel. Il n’y a pas juste les élèves qui décrochent, les enseignants aussi.»
La députée de Québec solidaire sera au Caveau des Trois-Pistoles à 17 h le 31 mars pour discuter d’éducation. Elle se rendra ensuite à Rimouski à la microbrasserie le Bien, le Malt à 15 h le 2 avril.
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